En septembre sur la plage,
L'été traîne des pieds,
Marche sur les plates-bandes
De l'automne trop timide.
Il se languit déjà des jours
À attendre son retour,
Sur le sable à réchauffer,
Et les peaux blêmes à dorer.
Non loin des œuvres estivales,
Que bientôt l'hiver ruinera
De ces coups de gueule,
De ces abordages répétés,
Toute une faune sauvage
Reprend l'usufruit des lieux
Qu'elle avait abandonné
Aux visiteurs turbulents.
Frivoles, ils avaient franchi
Cette frontière abstraite
Entre les hommes insolents
Et leur monde farouche.
Dans le sable des dunes,
Leurs empreintes furtives
Auront bientôt disparu
Dans un souffle automnal.
Sur la plage abandonnée,
Les flots viennent effacer,
Les pas de quelques flâneurs
Venus occuper leur temps
Qui passe…
Inexorablement…
Photos et texte Christian Bailly
Tous droits réservés
30/10/2022