Dessous la délicatesse de la dentelle,
Le souvenir cuisant de ce qui n'était plus,
De ce qu'elle avait pour toujours perdu,
De sa vie de femme, l'instant le plus cruel.
De ses rondeurs étroitement jumelées,
Il ne restait qu'une orpheline épargnée,
Pour lui rappeler les temps heureux.
Qui devait avoir plusieurs cordes à son arc,
Pour lutter encore, ne pas tomber en vrac,
Et rester, face à l'adversité, sur son trône.
D'être cette femme qu'elle a toujours été,
Une épouse, une maman attentionnée,
Une mère courage qui continue d'assurer.
Octobre Rose avait bouleversé sa destinée,
Ne
lui restera sous peu, que le triste souvenir
D'un
tourment qu'elle n'avait pas vu venir.
Un
simple dépistage, du pire, l'avait sauvé.
Des mains habiles lui reconstruisent ce sein,
Qui s'est dérobé pour entacher son destin.
Bientôt, sous la délicatesse de la dentelle...
Elle retrouvera le plaisir des caresses
Du bonheur d'être femme toutes les ivresses
Pour lui, à nouveau, elle sera la plus belle.
Christian Bailly
Tous droits réservés
07/10/2022
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