mardi 14 février 2023

Monstruosité





Sur le sol, gisent les premiers condamnés

Par nos délinquants en cols blanc...

Un rouge-queue, dans leurs banches décharnées,

S'interroge, en voyant la folie des hommes...



Alors que les amandiers esquissent leur floraison,

De voir ces carcasses dénudées, à terre,

À quelques jours de l'avènement du printemps, 

Je pleure...



Je pleure de voir la force prendre la défense de cet écocide.

Je pleure de voir, une fois de plus, la tyrannie du pouvoir

Aller à l'encontre de la raison et du bon sens populaire...

Je pleure sur ce lieu défiguré au nom d'une modernité

Servile, menteuse et effrontée, au service du profit.


Je pleure sur tous ces jours, sur tous ces mois,

Sur toutes ces années de bien-être public sacrifiés,

Pour plaire à un autocrate dépourvu d'amour de la nature

Complice d'urbanistes irresponsables et cupides.

Je pleure de voir nos enfants condamnés à jouer

Dans une aire grande comme un mouchoir de poche…



Je pleure de voir nos anciens privés de ce haut lieu

De rencontres et de bavardages sous les ombrages.

Je pleure de voir tous ces jardins de béton

Fleurir notre ville et emprisonner une nature domestiquée.



Et pourtant...

Pourtant...

À chaque fleur, nous devons la beauté de notre monde,

À chaque arbre, nous devons notre survie,

Un peu de cet air épuré des émanations de nos folies...

 

Quel monstre faut-il être pour nier cela de nos jours !



Notre démocratie est devenue l'ombre d'elle même, de la poudre aux yeux pour faire croire au peuple qu'il tient les rênes... 
En vérité, notre système est sous le joug de la dictature de l'ambition et du fric !


Texte et photos Christian Bailly

Tous droits réservés 

14/02/2023

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