dimanche 23 avril 2017

Le crépuscule des amants

Photo : Christian Bailly


Quand ils seront vieux, trop vieux pour se souvenir,

Quand leurs mains tremblantes, ils ne pourront contenir,

Quand leurs yeux seront fatigués d'avoir vu trop de misère,

Quand malgré leurs rides, ils continueront à se plaire,

Ils connaîtront le crépuscule des amants.




Quand leurs désirs ne seront plus que de tristes tourments,

Quand leurs plaisirs ne seront à leurs mémoires que châtiment,

Quand leurs caresses ne se souviendront plus de leurs chemins,

Quand leurs baisers ardents compteront leurs lendemains,

Ils connaîtront le crépuscule des amants. 



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du Net


Alors…



Ils se prendront la main, et dans leurs yeux, ils liront, émerveillé,

Comme dans un livre ouvert, leur romance inespérée.

Ils reverront défiler tous leurs rendez-vous, toutes leurs folies,

Leurs attentes, leurs soupirs, leurs escapades et leurs péripéties,

Et ils oublieront le crépuscule des amants.



Tout à leurs souvenirs...




Ils feront oublier le temps au temps, pour se ménager tous les deux

Ils s'affaireront à élever un labyrinthe inviolable autour d'eux,

Ils allumeront un feu d'enfer pour réchauffer leurs vieux démons,

Ils se consacreront à leurs désirs et de leur plaisir, à l'extorsion.





Dans une dernière chevauchée,

Leurs corps ne seront que brasier,

Leurs âmes ensemble consumées,

Leurs cœurs à jamais fusionnés.



Alors, loin d'eux, le crépuscule des amants…


Ils partiront ensemble pour une aurore éternelle…


Résultat de recherche d'images pour "painting couple of old people"
du net

Christian Bailly
Tous droits réservés
01/06/2011



vendredi 21 avril 2017

Dites-moi...

Illustrations: Photos Christian Bailly

(Aux victimes de la barbarie de l'homme)

 

L'horreur ne finira donc jamais en ce monde ?
Ne connaîtrai-je donc jamais la Paix sur cette terre ?
Ne verrai-je donc jamais l'homme réconcilié avec lui-même ?
Jusqu'où ira donc sa cruauté ?
Jusqu'où ira sa barbarie ?
Quand s'arrêtera sa bêtise ?
À quand la fin de sa cupidité ?
Verrai-je la fin de sa convoitise ?
Sa folie ne s'arrêter donc jamais ?

 

Dites-moi,
 Quand la haine quittera le cœur de l'homme !
Quand l'homme sortira de son ignorance !
Quand l'homme renoncera à son fanatisme !
Dites-moi,
Quand sonnera la fin de son intolérance !

 

Dites-moi,
Quand l'homme cessera d'honorer le veau d'or !
Quand l'homme m'exploitera plus l'homme !
Quand l'homme, la femme, seront égaux !
Dites-moi,
 Quand les richesses seront partagées avec équité !

 

Dites-moi,
Quand l'homme cessera d'être aussi belliqueux !
Quand l'homme ne sera plus un loup affamé !
Quand l'homme ne fabriquera plus d'armes !
Dites-moi,
Quand les rires auront étouffé l'éclat des bombes !

 

Dites-moi, 
Quand l'homme sera assurément libre d'aimer !
Quand l'homme respectera enfin sa terre nourricière !
Quand l'homme vénéra la vie en toute chose !
Dites-moi, 
Quand la violence quittera son âme qu'il martyrise !

 

Dites-moi,
Quand le cœur de l'homme ne sera plus une pierre !
Quand la langue de l'homme ne sera plus fourchue !
Quand l'homme ne sera plus sourd aux pleurs !
Dites-moi,
Quand l'amour se lira dans les yeux des hommes !

 

Dites-moi,
Quand l'homme n'effrayera plus l'enfant innocent !
Quand l'homme ne sera plus craint par les animaux !
Quand l'homme respectera la nature généreuse !
Dites-moi, 
Quand, avec grandeur, il aura foi en son avenir !

 

Dites-moi,
Quand l'homme se détournera des dieux criminels !
Quand l'homme croira enfin en l'homme !
Quand les hommes aimeront les hommes !
Dites-moi,
Quand les hommes seront dignes d'être des hommes !

 

Dites-moi ! Oh dites-moi ! Et je m'en irai l'âme rassurée


Christian Bailly
Tous droits réservés

21/04/2016

jeudi 20 avril 2017

L'éternité d'un instant…

Résultat de recherche d'images pour "peinture amoureux dans les prés"
Arnold Böcklin - Amoureux devant un buisson

Les amants, allongés, lascifs, dans l'herbe printanière,
Au plaisir simple d'exister, s'invitent sans manière,
Leurs corps alanguis, baignés d'un rayon de lumière.
Chargée des richesses de la terre, coule la rivière.


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Jacques Moncho - Au bord de la rivière
Les peupliers, vert tendre, frissonnent sous la brise.
Autour des amants, s'agite tout un monde en crise.
Les boutons-d'or illuminent la prairie et séduisent
Papillons, abeilles et libellules qui les dévalisent.


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Michel Stannard
Dame cygne, dans sa robe vaporeuse, attends un signe
De son timide prétendant tout surpris d'en être digne.
Non loin de là, deux pies, d'impatience, trépignent.
Un vieux matou, imperturbable, au soleil, se résigne.


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Mers-el-Kébir
Sur les berges, coassent les grenouilles tapageuses.
Invisible, dans le ciel, chante une alouette amoureuse.
Dans l'air parfumé flottent les promesses précieuses
D'une nature féconde, dispendieuse mais généreuse.

Résultat de recherche d'images pour "prairie en peinture"
Michel Lebreton
À leur bonheur, les amants grisés par ce débordement
S'abandonnent à la caresse majestueuse du printemps,
À la ferveur de leur amour, à leurs désirs naissants.

Pour eux rien d'autre, que l'éternité de cet instant.

Résultat de recherche d'images pour "tableau amoureux nu dans prairie"
Klimt 
Christian Bailly
Tous droits réservés
20/04/2011

mercredi 19 avril 2017

Cathédrales

Illustrations : Photo Christian Bailly

Sagrada Familia - Barcelone




Cathédrales déchiquetées,
Aux façades démesurées,
De vos doigts gantés
Vous osez toucher
Le firmament étoilé.







Notre Dame  - Paris 








Cathédrales en dentelles,
Vous donnez des ailes
Aux péchés des mortelles,
Pour faire plus belles,
Leurs âmes, qu'en réel.







Notre Dame  - Paris 








Cathédrales lumineuses,
Pour âmes malheureuses.
Dans vos flammes pieuses,
À pensées ombrageuses,
Espérances silencieuses.








Cathédrales gigantesques,
Dans vos arabesques,
Le besoin ubuesque,
D'oublier le pittoresque,
De notre pitoyable fresque.




Saint-Flour - Cathédrale Saint-Pierre








Cathédrales vigilantes
Dans vos nefs envoûtantes,
Sous vos dorures rayonnantes,
L'icône sanglante,
D'une mort sanctifiante.




Montpellier  - Cathédrale St Pierre











Pour défendre votre âme,
On a trop fait parler les lames,
Et couler des larmes,
Perpétuer le drame
De mésententes infâmes.





Quel Dieu peut bien mériter
Pareils temples érigés
Si la paix, la fraternité
Ici-bas, Il ne sait les imposer,
Et l'amour, à tous, l'insuffler ?

Cathédrale Notre-Dame de Chartres



Cathédrale Notre-Dame de Chartres
  
Cathédrale Notre-Dame de Chartres




Cathédrale Notre-Dame de Bayeux

Cathédrale Notre-Dame de Bayeux
  


Cathédrale Notre-Dame de Bayeux

Cathédrale Notre-Dame de Bayeux
  


Cathédrale Sainte-Cécile d'Albi

Cathédrale Sainte-Cécile d'Albi
  

Cathédrale Sainte-Cécile d'Albi

Cathédrale Sainte-Cécile d'Albi
  





Christian Bailly
Tous droits réservés
13/04/2011

samedi 15 avril 2017

Joyeuses Pâques

Illustrations du net




Piou , Piou-Piou et Piou-Piou-Piou…
Trois petits poussins s'éveillèrent de bon matin.
Un rayon de soleil balayait le jardin,

L'hiver avait foutu le camp,
C'était le printemps,
Tout le monde était content,


Ou presque !



Cocorico! 
          Cocorico!
                      Cocorico!





Piou , Piou-Piou et Piou-Piou-Piou…

Nos trois petits poussins étaient encore tout étourdis
Par leur longue et profonde nuit,
Quand le coq Hardi avait chanté
Bien trop tôt dans le poulailler.
"Aujourd'hui, c'est férié !"
S'écrièrent les poules contrariées
De ne pas faire grâce matinée.






Piou , Piou-Piou et Piou-Piou-Piou…
Nos trois petits poussins s'étonnèrent d'un tel vacarme,
"Pourquoi tout le monde s'alarme,
Rien ne sert de courir,
Regardons les fleurs s'épanouir,
Les feuilles, dans le vent, frémir,
Et Matou, le chat, en train de dormir… "





Ron… Ron…
    Ron… Ron…
         Ron… Ron…



Piou , Piou-Piou et Piou-Piou-Piou…
Regardèrent Monsieur coq Hardi en train de s'affoler…
Il y avait le feu dans le poulailler.
Mais que se passait-il ?
C'était l'alarme chez les volatiles !
"Pouvons-nous être utiles ??"
S'écrièrent Piou, PiouPiou, PiouPiouPiou, tous les trois très dociles.

 




Piou , Piou-Piou et Piou-Piou-Piou…

Écoutèrent attentivement coq Hardi s'exclamer
"Mesdames, arrêtez de caqueter
Pondez ! Pondez ! Pondez !!
Il nous faut des œufs en quantité
Et aussi tous les décorer
Les cloches vont bientôt sonner
Jeannot le lapin va arriver !"

 

Sur ces entrefaites…





Piou , Piou-Piou et Piou-Piou-Piou…
Virent arriver Jeannot lapin dit "Le Galopin"
Rongeant silencieusement son frein
D'avoir eu à se lever si tôt le matin
Pour aller au turbin.
"Ce n'est tout de même pas une vie de lapin !"
S'écria le lapin coquin

"Je serais mieux à grignoter mon foin 
Dans mon p'tit coin!"
Se disait Galopin...





Voyant le tas d'oeufs décorés,
Il en fut tout déconcerté...


"Je ne vais jamais y arriver !
J'ai trop de jardins à visiter
Pour, avant midi, y distribuer
Tous ces œufs si bien enjolivés
Je vais être déshonoré
Plus personne ne va m'aimer !"
Et sur ce, il se mit à pleurer...




Sniff !
Sniff !
Sniff !









Piou , Piou-Piou et Piou-Piou-Piou…
Nos trois petits poussins forts attristés 
De voir leur ami Galopin se lamenter
Prirent alors chacun un joli panier
Garni de beaux œufs décorés
Par les poules très afairées. 








"A quoi sert une véritable amitié
Sinon qu'à s'entraider !"
Lui dirent-ils, tout émoustillés





















Et tous de partir, le cœur gai

Enchantant…
"Vive le Printemps !










Vive le renouveau !  

Joyeuses Pâques Jeannot !
Joyeuses Pâques Monsieur coq Hardi !
Joyeuses Pâques Mesdames les poules !





Joyeuses Pâques Anaïs !
Joyeuses Pâques Manon !
Joyeuses Pâques Timothé !
Joyeuses Pâques Nohan !






Joyeuses Pâques à tous
Vive le Printemps !

Vive le renouveau ! "








À Anaïs
À Manon
À Timothé
À Nohan
Aux enfants du monde
Et à tous ceux qui ont gardé leur cœur d'enfant

Christian Bailly
Tous droits réservés

15/04/2017