lundi 18 septembre 2017

Bienvenue à Coeur de poésies


Bienvenue à toi à Coeur de poésie Dany !


Heureux de te voir sur ma page comme membre de mon blog.
Tu es ici chez toi !
Au gré des vents, qui soufflent sur notre plume...



Au plaisir de te lire... Et de nos futurs échanges...

Amicalement

Charognards



La pauvreté rapporte très gros de nos jours !
Pour survivre, il faut mériter son maigre salaire,
Quand d'autres avec les fruits de notre misère,
Dans l'opulence insultante, filent de beaux jours.

RIXENS A. - Les Fondeurs


La pauvreté rapporte très gros de nos jours !
Soyez en manque de monnaie trébuchante,
Et votre banquier, à votre vue si alléchante,
Vous proposera des taux usuriers en retour.

Jan Matsys


La pauvreté rapporte très gros de nos jours !
Aux déshérités, les marchands de sommeil
Ouvrent leurs portes moyennant de l'oseille,
Pour un trou à rat qui ne mérite pas le détour.


Prospérité et pauvreté de Thomas Faed


Le malheur rapporte très gros de nos jours !
Les assureurs, contre un peu de frayeur
De vivre, vous font payer le salaire de la peur.
Ils se battent entre eux pour avoir leur tour.




La maladie rapporte très gros de nos jours !
Soyez malades, et sans heures supplémentaires,
On vous mendie des dépassements d'honoraires,
Justifiés par la pauvreté notoire de ces vautours !

Jean-Baptiste Greuze


La mort aussi rapporte très gros de nos jours !
Plus vivant que mort, que déjà, on vous enterre
En grandes pompes funèbres dans un cimetière,
À un prix exorbitant, mais pas pour toujours !

Anker Albert


La pauvreté, le malheur, la maladie et la mort
Sont aujourd'hui la manne de ces charognards,
Prêts à dépouiller sans pitié du jeune au vieillard,
Pour dans leurs escarcelles, toujours plus d'or.

 Roberto Ferri


Pauvres ou riches, certes, nous ne finissons pas
Dans le même trou, mais une chose est sure, le trépas
Nous attend tous….
Ici-bas les biens ostentatoires ne sont qu'illusions…
La faucheuse, elle, sait sans distinction
Nous couper les ailes
Tous nous priver de l'essentiel…

La vie !


du net


Christian Bailly
Tous droits réservés 
19/09/2012


vendredi 15 septembre 2017

Au nom de la loi


Amour · Arbre en coeur


Peu importe ce que nous sommes,
Ce qui importe vraiment,
C'est ce que nous ne sommes plus,
Au nom de tous et de la loi.

Au nom de la loi,
Nous ne sommes plus des parias,
Aux yeux de tous, le même droit,
Enfin reconnu, paraphé par l'Etat,
Bien disposé à notre endroit.

Au nom de la loi,
Voilà, l'amour enfin légitimé,
Quel que soit, de chacun, le choix.
Pourvu qu'il veuille bien s'engager
Pour l'éternité sur cette voie.


du net


Au nom de la loi,
Nous ne sommes plus invisibles,
Nous avons le droit d'exister.
À nos amours indéfectibles,
Au grand jour semblable pérennité.

Au nom de la loi,
Nous pouvons partager l'amour,
Comme tout un chacun,
Y croire pour toujours,
Nous engager sur un parchemin.

Au nom de la loi,
Le décret d'application signé,
Au diable les vieux préjugés,
Pour un monde d'égalité,
Et le droit à tous d'aimer.

SheerJoy


Le 23/04/2013, Les Députés adoptent le mariage gay.

Le 17/05/2013, Les Sages valident le mariage pour tous.

Christian Bailly
Tous droits réservés
18/05/2013

jeudi 14 septembre 2017

Pardon





Je m'étais juré d'aller cracher sur vos tombes,
Mais j'ai le cœur trop tendre pour la haine.
Aujourd'hui sur vos têtes, le couperet tombe,
Et mon inimitié déclarée serait bien vaine.

Cimetière, par Marc Chagall


Quand candide, j'avais le cœur sur la main,
Tous deux, vous les avez de vos flèches acérées,
Transpercés sans pitié, sans le moindre regain
De regrets, mais avec froideur et inflexibilité.

“Self Portrait as Saint Sebastian” by Christopher Olwage


Pour vous, je n'étais qu'un bâtard ; je le suis !
Pas digne de porter ce nom par vous encensé
J'étais l'image de la faute charnelle accomplie,
Le fils d'une cause perdue, d'un passé ravagé.

Richard Redgrave - the outcast


Je m'étais juré d'aller danser sur vos tombes.
Vous étiez trop aveuglés par vos rancœurs,
Vous vous attendiez à ce que je succombe
À vos tirs croisés, mais je savais ma valeur.

Duel entre Énée et Turnus - Peinture de Luca Giordano


De mes plaies multiples suintaient mes peines,
Ainsi s'asséchaient mon âme et mon cœur.
Je traversais le désert, la conscience sereine.
J'attendais l'effondrement de mes détracteurs.

Daniel Valadez  - St Sébastien

Je m'étais juré d'aller chanter sur vos tombes,
Sans savoir qu'un jour enfin, je comprendrais.
Vous étiez le jouet de la haine qui vous incombe,
J'étais la victime collatérale qu'il vous fallait.

Pierre Paul Prud'hon 


Devant vos sombres âmes éteintes à tout jamais,
Mon cœur oublie les raisons de vos heurts.
Ma haine n'ira pas au-delà des frontières, mais,
Aux portes de la vie et de la mort, elle se  meurt.

Ary Scheffer - La mort de Géricault


À vous, mon pardon sans fatuité, au nom de ceux
Qui vous ont engendrés et furent mes bienfaiteurs,
Malgré ma naissance, fruit d’un plaisir délictueux.
À eux, tout mon amour à jamais débiteur…

Bartolomé Esteban Murillo

Au nom de mes biens aimés…
Je n'irai pas cracher sur vos tombes…
Je n'irai pas danser sur vos tombes…
Je n'irais pas chanter sur vos tombes…

Christian Bailly
Tous droits réservés
20/04/2013

mercredi 13 septembre 2017

Vagabon



Marcel Gromaire - le vagabond


Comme un vagabond égaré,
Je chemine au gré des mots,
Ballotté par les vents et marées
De mes pensées, de leurs cahots.

Je me laisse porter par la brise,
Vers d'autres lointains horizons,
Où j'oublie les aléas de la crise.
Je prends alors mon baluchon,


 Marie Mathieu


Pour un très intime voyage,
Au cœur des mots, de la poésie.
Les rimes sont les seuls rivages
Que j'ai choisi à mes fantaisies.

Sur ma page, un premier vers,
Vorace, je mords à l'hameçon.
Me voilà ferré, je vais grand-erre,
Jusqu'au bout de mes divagations.


Alain Denefle dit Niala -
J'entends battre comme un bruit d'elle


Souvent, à l'amour, je me consacre,
Parfois, j'ai mes coups de gueule,
Dans mes vers point de simulacre.
De ma vie, je ne suis pas bégueule.

À chaque jour, les mêmes offices,
À ma plume, je donne rendez-vous,
Entre nous, point d'artifices.
Fidèle, jamais elle ne me désavoue.


Tolstoy is resting in a wood - Repin


Je confie les secrets de ma destinée.
Tel un pauvre hère, sur cette terre,
Que celui qui n'a jamais pêché
De sa vie, me jette la première pierre !

Quand enfin, je serais trop fatigué,
Trop âgé pour écrire ma vieillesse,
Je tairai ma plume de vieil indigné
Et d'amoureux dépourvu de sagesse.

Je laisserai alors pour seul héritage,
Ces traces de mon passage furtif
Sur ces pages, en ce bavardage
Un tant soit peu contemplatif.



Christian Bailly
Tous droits réservés
11/04/2013

lundi 11 septembre 2017

Non aux extrémistes



Corbert Gauthier






Enfermés dans leurs puritaines pensées,
Tous, ils oublient les messages d'amour
Et de tolérance, par leur Dieu,  enseignés.
Ils haranguent la foule d'infâmes discours.











Ange Bertalan - Curé de campagne









Leurs âmes, aussi noires que leurs soutanes,
Ne savent rien de ce qu'est la tolérance.
Ils se cantonnent à leurs idées partisanes,
Sans percevoir de nos amours l'innocence.









Christiane Vleugels - Belator





Ils ferment les yeux devant la souffrance
De ceux que la nature a voulus différents.
Quand leur Dieu prône la bienveillance,
Leurs cœurs ne savent pas être indulgents.








Édouard Manet - Moine en prière






Il ne suffit pas de croire pour être généreux,
L'amour est naturellement dans les cœurs
Des âmes bien nées, nul besoin d'être pieux.
La vérité n'est pas l'apanage des pasteurs.













Apollon et Hyacinthe - Nicolas-René Jollain



L'homosexualité n'est point une infirmité,
C'est une réalité qu'il faut savoir affronter,
C'est une évidence qu'il faut savoir accepter,
C'est offrir son cœur pareillement à l'aimé.









René MAGRITTE - Les amants




Ce n'est pas vivre différemment l'amour,
C'est assumer les inclinations de sa passion,
Avec la même ferveur, les mêmes discours,
Que tous les autres mortels de la création.









Scène d'Inquisition - Goya





Nous n'avons point de leçon à recevoir
D'une religion qui sait absoudre ses péchés
Mais ses déviances, ne sait point les voir,
Qui s'accommoda même de l'inquisition.








L'extrémisme, c'est la voix de l'intolérance.
En ce monde il n'existe point d'unique vérité,
Mais des vérités qui méritent notre audience,
Au nom de l'amour et de la souveraine liberté.


Gioia Albano -Universal Love


Christian Bailly 
Tous droits réservés
30/01/2013