vendredi 15 novembre 2019

Yin Yang



Sur une peau d'ébène,
Une main blanche pianote,
En suivant les notes,
D'un désir hors d'haleine.

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Ryno Swart

Voyage d’une belle-de-nuit,
Dans les draps blancs,
Où ses soupirs troublants,
Déchirent le silence de la nuit.
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du net  

Sous ses colliers d'ivoire,
De jeunes seins cuivrés,
Attendent les baisers enfiévrés,
De l'amant plein d'espoir.
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Robina Kaira
  
Corps mêlés Yin Yang,
Délices de chairs palpitantes,
Extases d’âmes aimantes,
Espèrent le grand Big-Bang.

du net 

Touches en noire et en blanc,
Pour une mélodie d’amour,
Pianotée jusqu’au petit jour,
Qui surprend les amants.

# Artworks of Gary Benfield (130 работ)
du net 
Pour le cœur d’une reine,
D’une petite mort annoncée,
Perles opalescentes de rosée,
Sur une peau d’ébène…


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Robina Kaira


Christian Bailly
Tous droits réservés
14/11/2019


jeudi 14 novembre 2019

Venise occitane



 

Je rêve de « Cette », Venise occitane
Terre de pêcheurs, une île singulière
Où de vieux loup de mer flânent,
Lourds d'un passé dont ils sont fiers.

Street art à Sète


Je rêve de « Cette », île bordée d'argent,
Où des marins hardis et sans fortune,
Sur des thoniers impressionnants,
Attendent des partances opportunes.

Thoniers à quai


De « Cette »,  île baignée de lumière,
J'entends les appels languissants.
Elle m'invite sur les rives hospitalières
De ses canaux où se mirent les gabians.

Le Cadre Royal

Mes pas m'emportent, le cœur réjoui,
Sur le Cadre Royal, où les jouteurs
Se défient tous les ans pour la St Louis
Et convoitent la gloire et les honneurs

Joutes de la St Louis

Son phare impassible m'interpelle,
Pour une promenade nonchalante
Sur le Mole St Louis qui étend son aile
Sur la Grande Bleue fidèle et opulente.

Le phare St Louis


Hélas, je la caresse à peine du regard,
Que le Mont St Clair se fait insistant.
Je fouine entre les tombes, tel un lézard,
Dans le Cimetière Marin indolent.

Le cimetière marin


Je reprends lentement mon ascension.
Du belvédère St Clair, j'embrasse la cité
Et l'étang de Thau; le soleil à profusion
N'interrompt aucunement ma virée,

Vue du Mt St Clair


Vers les Pierres Blanches, il guide mes pas
Pour une vue imprenable sur les plages.
Puis je reviens tranquillement sur mes pas
Sur le Chemin Saint-Clair, je m'engage,

 

Pour une descente qui me précipite
Vers le pittoresque Quartier Haut.
Au Café Social, je fais une petite visite
Loin de la foule et de ses soubresauts

Vue du Quartier haut sur le port

Là, mon cœur nonchalant rêvasse
À mes prochaines escapades sétoises,
Vers la Pointe Courte où s'enlacent
La lagune et la mer qui s'apprivoisent.

La Pointe Courte


À la Corniche d'où je cheminerai,
À l'infini, sur le cordon de sable chaud.
Chatouillé par les brises, je rimerai ;
Alors, ma plume sera mon pinceau.

Plage de Sète


Oui, je rêve de « Cette », Venise occitane
Terre de tes aïeux, de « Cette », île singulière
Où déjà, sans attendre, mon âme flâne,
Et mon cœur léger se baigne dans sa lumière…

Reflets




En 1928, Cette, que l’on pouvait écrire indifféremment Sette, Septe, Cète, ou Cept sous l’Ancien 
Régime, devient officiellement Sète par arrêté ministériel.

Sète vue des plages 


Photos et texte (Sète): Christian Bailly
Tous droits réservés
05/12/2018

mercredi 13 novembre 2019

Inspirations printanières




Un tapis de violettes sous mes pas,
Le parfum suave du coucou éclos,
Troublé par le vert tendre des feuilles
Et la mousse qui m’offre son coussin,
Je m’affale de tout mon long en douceur.

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"Léon Tolstoï lors d'un repos dans les bois" par
Ilya Efimovich Repin


À la lumière d'un rayon téméraire,
Le printemps s'installe sur ma chair
Réveille mon corps encore engourdi.
Près de moi, le ruisseau murmure,
Les branches encore décharnées
Égratignent le ciel de lit azuré,
Ils me susurrent dans un bruissement
Sensuel, le plaisir simple de vivre.

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Heinrich Böhmer (1852-1930), Ruisseau Forestier.



Sur l'humus de cette terre promise,
Il me semble redécouvrir la nature.
C'est là, au sein de la forêt généreuse,
Que le printemps m’inonde de sa félicité,
Il pleut des pétales pâles d’églantier,
Autour de moi, la nature se déchaîne
Me fait les honneurs de l'Empyrée.

Artwork by Fritz von Uhde, Wooded Landscape, Made of Oil on canvas board
Fritz von Uhde


Un rayon de soleil caresse ma peau.
Un merle chante plus fort et plus haut.
Un tapis de jonquilles égaie le sous-bois.
Dans le ciel, les oies m’interpellent.
Les mots me viennent en bouquets,
Bourgeonnent, puis fleurissent en poésies.

Fichier:Pierre-Auguste Renoir - Le Peintre Jules Le Cœur.jpg
Le peintre Jules Le Coeur
et ses chiens dans la forêt de Fontainebleau
par Auguste Renoir



Christian Bailly
Tous droits réservés
13/11/2019

mardi 12 novembre 2019

Ma campagne

Bords de l'Yonne à Thèmes


Belle campagne de mes vertes années,
Emporté par le vent du temps passé,
Que reste-t-il de mes rêveries d'enfant,
De mes insouciances, de mes élans ?




Bords de l'Yonne à Thèmes


Jolie campagne de mes vertes années,
Caressé par le vent chaud de l'été,
Je moissonnais de ma jeunesse la liberté,
Je te rançonnais mes juvéniles félicités. 




Champs de peupliers - Vallée de l'Yonne


Secrète campagne de mes vertes années,
Bercée par le chant tapageur des criquets,
Le nez au vent, à écouter la voie lactée,
J'interrogeais le futur autant que le passé.




Champs de peupliers - Vallée de l'Yonne


Douce campagne de mes vertes années,
Le temps coulait comme le ruisseau déluré,
Où je me baignais nu comme un nouveau-né,
Et découvrais les jeux ingénus de la puberté.





Bords de l'Yonne à Thèmes


Indéfectible campagne de mes vertes années,
Confidente de mes douloureuses étrangetés, 
Sur tes chemins, j'ai déversé mes chagrins,
J'ai tenté de séparer l'ivraie du bon grain.




Bords de l'Yonne à Cèzy


Ô. Fidèle campagne de mes vertes années,
De tous nos secrets, je ne veux rien oublier,
Dans tes jardins généreux où je les ai semés,
Je les retrouve, même si le temps a tout changé.



Vallée de l'Yonne , au loin Thèmes, le village de mon enfance


Pont suspendu - Bords de l'Yonne à Cézy

Bords de l'Yonne à Cèzy

















Chapelle de St Julien du Sault - Vallée de l'Yonne


Vallée de l'Yonne vue de la Chapelle de St Julien du Sault




Chapelle de St Julien du Sault


Vallée de l'Yonne - Au loin la Chapelle de St Julien du Sault


Texte et photos: Christian Bailly
Tous droits réservés
15/11/2016

vendredi 8 novembre 2019

Si le poète…


Si le poète pouvait changer le monde, avec ses mots,
Pour le sauver du néant, qui l'attend,
Il y passerait ses jours,
Il y passerait ses nuits,
Jusqu'à son dernier soupir...
Mais dénoncer n'est rien, si le poète n'est pas lu.
Mais dénoncer n'est rien, si le poète est lu, mais pas reconnu.
Mais dénoncer n'est rien, si le poète est reconnu, mais pas entendu...

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 Œuvre de Paul Cézanne - le rêve du poète

Dans sa mansarde, il griffonne pour pleurer avec les mots,
Ses amours déçus ensevelis,
Dans le jardin de roses évanouies,
Pour oublier au bout de sa plume,
Les maîtresses de ces vingt ans.
Mais pleurer n'est rien, si ses larmes ne sont pas vues.
Mais pleurer n'est rien, si sa peine n'est pas reconnue.
Mais pleurer n'est rien, si son désespoir n'est pas entendu...

Isidore Rosenstock - "Roses"


Sur le papier, il dépose, mots après mots sa vie déchue,
Ses espoirs vivaces d'adolescents,
Ses impatiences d'amant vigoureux,
Ses ébauches d'artiste maudit.
Mais écrire n'est rien, si les mots s'effacent avec le temps qui s'enfuit.
Mais écrire n'est rien, si au vent d'hiver, s'envole  la feuille noircie.
Mais alors, pourquoi écrire, si le temps emporte le poète, et puis l'oublie…

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Arturo Michelena, Miranda en La Carraca,

Christian Bailly
Tous droits réservés
21/04/2016 

mercredi 6 novembre 2019

Désespérance





Une fois de plus, l'homme dégringole
Dans ma profonde estime,
Mon admiration, chaque jour, s'étiole,
Bientôt, il touchera les abîmes.

Sur le monde entier, il répand sa haine,
Il tisse sa toile chagrine.
À bien faire le malheur, il se déchaîne,
Partout l'horreur, il entérine.

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"Oiseaux de malheur" - X. TIN

De son cœur amer rongé par le mal,
Il déverse tout son fiel.
De son âme, il laisse parler le  bestial,
Sa violence au pluriel.

Dans les rues, il fait couler le sang,
Au nom de son dieu,
Et de l'abjection, il est habile artisan,
Il sait faire de son mieux.

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Street art

Il épargne ni la mère, ni ses enfants,
La vie est peu de chose.
Pour donner la mort, il est savant,
Son imagination explose.

Et nous, nous déposons des fleurs
Pour ne pas oublier,
Sur les lieux funèbres de ses horreurs.
Le chagrin nous est familier.

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"Souvenir d'une rose" -  Sylvie Pioli 

J'ai beau attendre de lui le meilleur
Et surtout l'amour,
Je ne vois que chagrin et douleur,
Et l'ombre des vautours…


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Jacques Rouvière : le vautour


Christian Bailly
Tous droits réservés
24/08/2017