Je rêve de
« Cette », Venise occitane
Terre de
pêcheurs, une île singulière
Où de vieux loup
de mer flânent,
Lourds d'un passé
dont ils sont fiers.
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Street art à Sète |
Je rêve de
« Cette », île bordée d'argent,
Où des marins
hardis et sans fortune,
Sur des thoniers
impressionnants,
Attendent des
partances opportunes.
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Thoniers à quai |
De
« Cette », île baignée de
lumière,
J'entends les
appels languissants.
Elle m'invite sur
les rives hospitalières
De ses canaux où
se mirent les gabians.
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Le Cadre Royal |
Mes pas
m'emportent, le cœur réjoui,
Sur le Cadre
Royal, où les jouteurs
Se défient tous
les ans pour la St Louis
Et convoitent la
gloire et les honneurs
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Joutes de la St Louis |
Son phare
impassible m'interpelle,
Pour une
promenade nonchalante
Sur le Mole St
Louis qui étend son aile
Sur la Grande
Bleue fidèle et opulente.
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Le phare St Louis |
Hélas, je la
caresse à peine du regard,
Que le Mont St
Clair se fait insistant.
Je fouine entre
les tombes, tel un lézard,
Dans le Cimetière
Marin indolent.
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Le cimetière marin |
Je reprends
lentement mon ascension.
Du belvédère St
Clair, j'embrasse la cité
Et l'étang de
Thau; le soleil à profusion
N'interrompt
aucunement ma virée,
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Vue du Mt St Clair |
Vers les Pierres
Blanches, il guide mes pas
Pour une vue
imprenable sur les plages.
Puis je reviens
tranquillement sur mes pas
Sur le Chemin
Saint-Clair, je m'engage,
Pour une descente
qui me précipite
Vers le
pittoresque Quartier Haut.
Au Café Social,
je fais une petite visite
Loin de la foule
et de ses soubresauts
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Vue du Quartier haut sur le port |
Là, mon cœur
nonchalant rêvasse
À mes prochaines
escapades sétoises,
Vers la Pointe
Courte où s'enlacent
La lagune et la
mer qui s'apprivoisent.
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La Pointe Courte |
À la Corniche
d'où je cheminerai,
À l'infini, sur
le cordon de sable chaud.
Chatouillé par
les brises, je rimerai ;
Alors, ma plume
sera mon pinceau.
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Plage de Sète |
Oui, je rêve de
« Cette », Venise occitane
Terre de tes
aïeux, de « Cette », île singulière
Où déjà, sans
attendre, mon âme flâne,
Et mon cœur léger
se baigne dans sa lumière…
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Reflets |
En 1928, Cette,
que l’on pouvait écrire indifféremment Sette, Septe, Cète, ou Cept sous
l’Ancien
Régime, devient
officiellement Sète par arrêté ministériel.
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Sète vue des plages |
Photos et texte (Sète): Christian Bailly
Tous droits réservés
05/12/2018