Si le poète pouvait changer le monde, avec ses mots,
Pour le sauver du néant, qui l'attend,
Il y passerait ses jours,
Il y passerait ses nuits,
Jusqu'à son dernier soupir...
Mais dénoncer n'est rien, si le poète n'est pas lu.
Mais dénoncer n'est rien, si le poète est lu, mais pas
reconnu.
Mais dénoncer n'est rien, si le poète est reconnu, mais pas
entendu...
Œuvre de Paul Cézanne - le rêve du poète |
Dans sa mansarde, il griffonne pour pleurer avec les mots,
Ses amours déçus ensevelis,
Dans le jardin de roses évanouies,
Pour oublier au bout de sa plume,
Les maîtresses de ces vingt ans.
Mais pleurer n'est rien, si ses larmes ne sont pas vues.
Mais pleurer n'est rien, si sa peine n'est pas reconnue.
Mais pleurer n'est rien, si son désespoir n'est pas
entendu...
Isidore Rosenstock - "Roses" |
Sur le papier, il dépose, mots après mots sa vie déchue,
Ses espoirs vivaces d'adolescents,
Ses impatiences d'amant vigoureux,
Ses ébauches d'artiste maudit.
Mais écrire n'est rien, si les mots s'effacent avec le temps
qui s'enfuit.
Mais écrire n'est rien, si au vent d'hiver, s'envole la feuille noircie.
Mais alors, pourquoi écrire, si le temps emporte le poète,
et puis l'oublie…
Arturo Michelena, Miranda en La Carraca, |
Christian Bailly
Tous droits réservés
21/04/2016
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