jeudi 14 novembre 2019

Venise occitane



 

Je rêve de « Cette », Venise occitane
Terre de pêcheurs, une île singulière
Où de vieux loup de mer flânent,
Lourds d'un passé dont ils sont fiers.

Street art à Sète


Je rêve de « Cette », île bordée d'argent,
Où des marins hardis et sans fortune,
Sur des thoniers impressionnants,
Attendent des partances opportunes.

Thoniers à quai


De « Cette »,  île baignée de lumière,
J'entends les appels languissants.
Elle m'invite sur les rives hospitalières
De ses canaux où se mirent les gabians.

Le Cadre Royal

Mes pas m'emportent, le cœur réjoui,
Sur le Cadre Royal, où les jouteurs
Se défient tous les ans pour la St Louis
Et convoitent la gloire et les honneurs

Joutes de la St Louis

Son phare impassible m'interpelle,
Pour une promenade nonchalante
Sur le Mole St Louis qui étend son aile
Sur la Grande Bleue fidèle et opulente.

Le phare St Louis


Hélas, je la caresse à peine du regard,
Que le Mont St Clair se fait insistant.
Je fouine entre les tombes, tel un lézard,
Dans le Cimetière Marin indolent.

Le cimetière marin


Je reprends lentement mon ascension.
Du belvédère St Clair, j'embrasse la cité
Et l'étang de Thau; le soleil à profusion
N'interrompt aucunement ma virée,

Vue du Mt St Clair


Vers les Pierres Blanches, il guide mes pas
Pour une vue imprenable sur les plages.
Puis je reviens tranquillement sur mes pas
Sur le Chemin Saint-Clair, je m'engage,

 

Pour une descente qui me précipite
Vers le pittoresque Quartier Haut.
Au Café Social, je fais une petite visite
Loin de la foule et de ses soubresauts

Vue du Quartier haut sur le port

Là, mon cœur nonchalant rêvasse
À mes prochaines escapades sétoises,
Vers la Pointe Courte où s'enlacent
La lagune et la mer qui s'apprivoisent.

La Pointe Courte


À la Corniche d'où je cheminerai,
À l'infini, sur le cordon de sable chaud.
Chatouillé par les brises, je rimerai ;
Alors, ma plume sera mon pinceau.

Plage de Sète


Oui, je rêve de « Cette », Venise occitane
Terre de tes aïeux, de « Cette », île singulière
Où déjà, sans attendre, mon âme flâne,
Et mon cœur léger se baigne dans sa lumière…

Reflets




En 1928, Cette, que l’on pouvait écrire indifféremment Sette, Septe, Cète, ou Cept sous l’Ancien 
Régime, devient officiellement Sète par arrêté ministériel.

Sète vue des plages 


Photos et texte (Sète): Christian Bailly
Tous droits réservés
05/12/2018

4 commentaires:

  1. J'ai flané avec toi
    et âme nonchalante
    Eblouie, j'en reste coi
    De tant de beauté enivrante !!!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci chère Morgane ! Merci beaucoup ! J'espère bien avoir l'occasion de te faire redécouvrir cette lumière qui baigne mes jours et ma poésie...
      Belle soirée et à bientôt
      Bisous

      Supprimer
  2. Merci pour ce texte magnifiant ma ville de cœur pour laquelle je partage chacun de tes mots. 💕

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tout le plaisir est pour moi, tu sais ! J'en parle avec mon coeur, et je plonge chaque jour ma plume dans le miroir de ses canaux qui inspirent mes jours vieillissants. J'espère avoir l'occasion de te rencontrer pour que toi aussi tu m'en parles avec tes mots.
      En attendant quelques pages inspiés par les lieux que tu peux retrouver sur ce blog...
      https://alencredemavie.blogspot.com/2017/04/de-ton-ile-singuliere-sete.html

      https://alencredemavie.blogspot.com/2019/10/vagues-lame.html

      https://alencredemavie.blogspot.com/2019/10/meditation.html

      https://alencredemavie.blogspot.com/2019/09/pas-de-deux.html

      https://alencredemavie.blogspot.com/2019/09/sur-la-plage-desertee.html

      https://alencredemavie.blogspot.com/2019/09/onde-vagabonde.html

      https://alencredemavie.blogspot.com/2019/10/un-rien.html

      Merci par avance ....
      A bientôt j'espère
      Christian

      Supprimer