
Elles sont
belles nos Arlésiennes,
Dans leurs
beaux atours de fête.
Elles ne font
pas les Parisiennes,
Non, mais
elles nous tournent la tête.

Il y a la
rêveuse, assise sur le sable,
Attend-elle
le retour de son marin ?
À moins que
ce ne soit ce gardian affable,
Qui lui
faisait la cour de bon matin…
Avec grâce,
elles relèvent leurs jupons,
S’aventurent
dans l’eau encore glacée.
Elles font
les friponnes, c’est bon !
Elles jouent
un instant avec le passé.
L’air vif et
frais rosit leurs frimousses,
La mer,
encore froide, fouette leur sang.
Elles rient,
ont la joie aux trousses,
Elles s’amusent,
prennent du bon temps.
Une autre fait
la belle, avec son ombrelle,
Et cette
autre encore, elle joue la coquette,
Du bout de
son pied, elle fait la pucelle.
Qui viendra
donc lui raconter fleurette ?

Il y a tant
de fraîcheur et de candeur
Dans le
ballet de leurs robes satinées.
Le soleil se
pose sur leurs cache-cœur.
Immaculée,
une chapelle sur leur féminité.


Elles sont
belles nos Arlésiennes,
Dans leurs
beaux atours de fête.
Elles ne font
pas les Parisiennes,
Non, mais
elles nous tournent la tête.


Photos et texte de Christian Bailly
Tous droits réservés
21/04/2021