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Ses
mains effleuraient son corps,
De
ses désirs ardents, il était l’amphore.
Elle
espérait de sublimes extases,
Impatiente
que son amant l’embrase.
Aux
ivresses de ses profondeurs,
Elle
devait ses intimes bonheurs,
Elle
rêvait pleinement lui appartenir,
Lui
confierez son destin, le devenir.
Sous
son mont de Vénus, un volcan.
Elle
le croyait éteint depuis longtemps.
Il
s’était réveillé sous les doigts talentueux
De
cet homme au regard langoureux.
Elle
était sa reine des mille et une nuits.
De
l’amour fou, il lui révéla les fééries.
Elle
n’avait que son corps de déesse
À
lui offrir, pour uniques richesses.
Il
l’avait couverte d’or et de baisers,
De
perles et de caresses empressées,
Il
avait fait d’elle sa reine de Saba,
En
une seule nuit de sulfureux ébats.
Christian Bailly
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25/09/2021
Illustrations : Création des pensionnaires de l'Ehpad Korian de Gigean
Le 21 septembre, dans le contexte de la journée mondiale de la maladie d’Azheimer, Gaëlle, la psychiatre de l’Ehpad Korian de Gigean organisait une conférence sur les bienfaits de l’art.
A cette occasion les pensionnaires ont été invités à une activité peinture et collage.
Pour ma part Gaëlle m’a demandé si je voulais bien participer en lisant quelques poèmes. Le thème de cette après midi était « Au pied de mon arbre »…
Je me suis mis à ma plume pour composer tout spécialement ce texte que je vous confie aujourd’hui.
Derek
Quand
moi, le gabian, je m’invite
À votre
table pour faire la fête,
Je
suis un vrai pique-assiette,
Et j’y fais, au plus vite, mon gîte.
Pain,
viande, poisson et frites,
Ce
n’est pas l’heure de la diète.
Je
n’en laisse pas une miette !
J’assume
ma vie de parasite.
Gourmand, voleur et vorace,
À ma
race, je fais honneur.
Pas
question de faire une fleur,
Je
ne laisse point ma place.
Et
si toutefois, il faut batailler,
Hé
bien bataillons, que diable !
La
vie n’est pas une fable,
Pour
survivre, il faut grailler.
Mendier
au cul des chalutiers,
Avec
ses frères et ses pairs,
N’est
pas une mince affaire,
Ne
remplit pas toujours le gosier.
La
vie de pilleur est plus facile,
Les
hommes sont gâcheurs.
Et
ce n’est pas une gageure !
Pas
besoin de partir en exil.
D’un seul coup d’œil, des toits,
Ça
nous tombe tout cuit du ciel.
Hé
oui, pour nous, c’est du miel,
Pas
besoin de faire d’exploits.
Parfois,
on nous dit très cruels,
Nous
ne refusons pas un pigeon,
Même
malade ou maigrichon,
Mais
ça fait partie de notre rituel.
Enfin,
je vous le dis d’emblée,
Que
deviendrait le ciel de Sète
Sans
les gabians ni les mouettes,
Sans
notre gouaille renommée ?
Morbleu !
On est gabian, ou on ne l’est pas !
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13/09/2021