Ken Fass |
La vie m'a évidé
De toute envie,
De tout désir,
De toute sève,
Et de cette ardeur
Qui brûlait en moi.
La vie m'a évidé
De toute volonté,
De tout espoir,
De tous mes rêves
D'adolescent naïf
Devenu sage
Sous la contrainte
Des années passées.
Jean Naigeon
La vie m’a évidé
De toute ma vitalité,
De toute mon énergie,
De cette résistance,
Qui me tenait debout,
Face à l'adversité
Contre vent et marée.
La vie m'a évidé
De ma substance,
De l'essence même,
Qui faisait de moi
Ma réalité absolue,
Ma raison d’être.
La vie m'a évidé
Pour ne me laisser
Qu'une peau ridée,
Une âme déchue,
Un cœur évanescent,
Un corps délabré.
Le soleil me caresse
De ses rayons sagaces,
Il traverse mon corps,
Devenu imperturbable,
Indifférent aux plaisirs,
À la vie, comme à la mort.
Désormais, je ne suis
Qu'un corps debout,
Qui résiste au temps,
Un corps transparent,
Qui peu à peu s'effrite,
Pour naître poussière.
La vie m'a évidé...
Et le monde, sourd,
À mon désespoir
Continue de tourner...
Pour lui, je ne suis plus
Qu’une vieille souche !
Raymond Planchat
Christian Bailly
Tous droits réservés
27/10/2024
RépondreSupprimerDaniele Varlet
Plutôt sombre! J'espère que le poète qui a écrit n'est pas de votre propre personnalité et que vous écrirez plus gaiement !
2 sem.
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Christian Bailly
Auteur
Daniele Varlet Je te rassure Danièle...😉 Ce poème m'a été simplement inspiré par la photo d'une vieille souche. Sinon j'écris sur bien d'autres sujets, bien sûr.
Merci pour ton commentaire.
Bonne soirée