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| Photo Christian Bailly : Jardin du Château de Versailles Silène avec le fils de Bacchus. Simon Mazière. 1684. |
Tout au long de ma vie d'enfant
J'espérais te voir venir.
Le soir en m'endormant,
De ton baiser, j'attendais le plaisir.
Du temps où j'étais adolescent,
Je vivais seulement avec ces désirs.
Connaître enfin ce parent
Qui ne m'avait pas vu venir.
Aller avec toi dans le vent
Sauter, courir.
Connaître tout ton talent,
Et avec toi enfin grandir.
Rattraper avec toi le temps
Que je ne pouvais retenir.
À mes vingt ans,
De toi, j'étais toujours sans souvenir.
La même erreur que toi pourtant,
Je ne devais assouvir.
De mes amours, j'étais prudent,
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| Photo Christian Bailly : Galeries du Louvre. Hercule et Télèphe. |
Il fallait se retenir.
Sans toi, adulte non-consentant,
J'étais au devenir.
À être sans toi, un grand,
Je devais parvenir.
D'être père, il était temps,
Pour moi, de la saveur, la découvrir.
À mes trente ans, j'avais mes enfants,
Certes, j'y trouvais du plaisir,
Mais mon cœur n'était toujours pas content,
Le manque de toi ne pouvait périr.
Quand j'arrivai à mes quarante ans,
J'espérais un jour de ce sujet rire.
À mes cinquante ans,
À mes cinquante ans,
C'était encore pire !
Le sujet devenait obsédant.
De qui pouvais-je tenir ?
De cet homme grand et savant ?
Ou de celui avec ce grand sourire ?
Chaque homme, devant moi, passant,
Devenait pour moi le père à quérir.
Je vivais chaque jour en souffrant
De n'avoir eu dans ma vie ce plaisir,
Par un père toujours présent,
Soutenu, me sentir.
Aujourd'hui, je me dis souvent,
Qu'un jour, je mourrai sans ton souvenir,
Même pas en espérant,
Dans l'autre monde, te découvrir.
Car en me décomposant,
Avec toi et sans toi, je vais poussière devenir,
Et de toi à moi, pour le monde des vivants,
Il ne restera…Rien !
Sauf ce poème que je viens pour toi d'écrire.
Christian Bailly
Tous droits réservés
23/10/2008
Christian Bailly
Tous droits réservés
23/10/2008
Le manque est grand, mais aucun souvenir vaut mieux qu'un père pas aimant !!! Et ce que tu es devenu, tu ne le dois qu'à toi ! (et à ton grand-père) Mais ça te manquera toujours !! imagine le bête et méchant ! Je t'embrasse !!
RépondreSupprimerMerci Morgane, mais je ne peux même pas l'imaginer tel que tu le dis, car en réalité, à mon avis, il ne sait même pas que j'existe... Maman n'a jamais voulu dire à quiconque qui il était, même pas à moi. Nous avons eu pourtant des altercations sérieuses à ce sujet, mais rien n'y a fait. Elle partira avec son secret et parfois ça me rend furieux... Elle me dit ne pas se souvenir, mais pourtant elle n'a pas Alzheimer... Comment une mère peut-elle oublier le père de son fils ? J'ai du mal à le croire...
SupprimerBisous chère Morgane
Il n'était peut-être pas recommandable et elle a honte....l'amour fait faire des erreurs quand on est jeune ! dis toi qu'il n'a jamais existé qu'il est mort à ta naissance .... ou que c'est quelqu'un de connu et qu'il a fait promettre à ta maman de ne jamais dévoiler son nom ! bisous
SupprimerTu sais, Chère Morgane, j'ai essayé tous les scénarios pour me convaincre d'oublier ce manque, mais table bancale, reste une table bancale... De plus qu'il fût honnête ou peu recommandable m'importe, ce dont je suis à la recherche aussi, ce sont mes racines, lui et ses aïeux avec leurs bagages d'êtres humains... Belle journée amie poétesse. Bisous
SupprimerUn jour peut-être....Je te le souhaite .....Belles fêtes de Noël...Je t'embrasse !!
SupprimerCe texte me touche beaucoup car je me sent concernée en le relisant , et je ne cesse de le relire car je me retrouve dans tes dire . Merci de nous régaler de toutes ces choses émouvantes et qui donnent des frissons en pleine canicule ...
RépondreSupprimerMerci beaucoup Viviane pour ton passage sur ma page et ton commentaire qui me touche particulièrement. Je suis heureux d'avoir apporté un peu de fraîcheur à ta journée avec mes mots, ici pas besoin, l'hiver est là, mais en douceur, nous avons ce privilège dans le sud... Au plaisir de te lire... Belle journée.
SupprimerAmicalemen.
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RépondreSupprimerZr Ange Triste...mais beau 😘
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Christian Bailly
Christian Bailly merci Angel... Une douleur inéfaçable que j'emporterais avec moi... Belle fin de journée mon ami. Bises à vous deux
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Zr Ange
Zr Ange Christian Bailly je comprends mon cher kris...Gros bisous de nous deux à vous deux