Sources pour l'écriture de ce poème: https://gotheborg.com/project/company.shtml
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Du net
Ces
rayons de soleil émoustillent mes ardeurs printanières,
Me
viens l'intime envie d'aller voir les feuilles à l'envers,
Pour
effeuiller ton corps aux beaux restes juvéniles,
Et
égarer dans ce jardin mes désirs indociles.
La
nature habille ton corps nu de ses sauvages splendeurs.
À
lui seul, ainsi exposé, il suffit à faire mon bonheur.
Tout
là-haut, l'alouette chante notre amour singulier.
À
nos cœurs, elle dépêche son message de sérénité.
Autour
de nous, la forêt frémit, caresse nos chairs impudiques
Abandonnées
à la discrétion de sa clairière idyllique.
Là,
enfin, s'évanouissent nos dernières décences.
Une
brise frivole accompagne nos caresses audacieuses.
Le
printemps drape nos corps de ferveurs amoureuses.
À
nos plaisirs bucoliques, nous succombons sauvagement.
Christian
Bailly
Tous
droits réservés
26/03/2023
Sur les amandiers sortis de la torpeur de l'hiver.
Le soleil se montre enfin un peu plus effronté,
Rehausse sa course dans le ciel mal assuré.
Il caresse les corolles chastes et encore fragiles,
Des premières fleurs à peine écloses du matin,
Toutes fripées d'avoir attendu dans leur chrysalide.
Pas question de se laisser brûler par une gelée tardive.
Les autres, beaucoup plus hardis, embaument l'air,
Qui
se veut printanier, d'un doux parfum acidulé.
Tous les ans, j'attends ce premier signe prometteur,
Ce rituel, qui me fait tellement chaud au cœur.
Alors
je suis confiant, le printemps, sur sa palette,
Déposera
toutes ces couleurs qui me feront joyeux.
Où déjà l'herbe tendre reverdit, patiemment,
Parsemé des premières pâquerettes immaculées.
Sur ce tapis douillet, je m'imagine m'abandonner.
Déjà, je pense à mes folies, mes fantaisies de poète
Pour oublier des mois d'hiver, la douloureuse gravité.
Un vent de liberté dans les branches de l'amandier
Fait frissonner les premières petites feuilles intimidées.
Non loin de là, quelques iris en majesté s'épanouissent
Fiers d'être de la fête, de ne pas être les derniers
Pour
l'avènement du Printemps, pour son sacrement.
Dans
leurs robes parme, ils symbolisent la beauté.
Le
parfum indiscret de quelques violettes gentillettes
Les
dénonce, d'entre les feuilles à demi putréfiées.
Quelques
primevères affichent leur audace en couleurs
Et
défient le coucou, bien trop modeste à leur goût.
Elles
devraient pourtant lui envier son nectar parfumé.
Un
fourré d'épines noires enneigé de ses fleurettes
Nous
dit que la morte-saison n'a pas dit son dernier mot
Même
si le Printemps s'annonce sur le calendrier.
Qu'une fois sa jeunesse fanée, et l'hiver trépassé,
En réalité, il faut attendre Pâques pour le voir ressuscité
Après que l'hiver se soit sacrifié sur l'autel des saisons.
Toute la sensualité de la nature pourra enfin éclore
Et
nous ravir des chatoiements de sa renaissance
Des
fragrances voluptueuses de son épanouissement
Et puis…
L'amour, oui l'amour… L'amour se fera plus pressant
De
retrouver les bons plaisirs des jours heureux.
D'âmes passionnées, en cœurs battant la chamade
Pour fêter le miracle du printemps, sa résurrection.
Texte et photos Christian Bailly
Tous droits réservés
20/03/2023
Frederic Leighton - Study of a Male Figure |
Quand l'aube se lève sur le champ de nos amours,
Je contemple la terre endormie de ton corps.
Des yeux, je parcours les prairies où renaissent
Chaque jour, mes plaisirs si longtemps interdits.
Je folâtre et me laisse émouvoir par ta beauté,
Pour laquelle je suis prêt à tout donner de mon âme.
Je vagabonde jusqu'à dans tes rêves intimes,
Pour imaginer les plaisirs que tu attends de moi.
Je m'extasie devant ce miracle qui ensoleille ma vie,
Comment pouvais-je espérer vivre ce printemps
Qui m'effleure, là, à l'automne de mon destin ?
Peu importe, je goûte le miel de l'instant présent.
Enveloppé de sommeil, tu te retournes, innocente,
Ignorant les doux tourments de ma chair palpitante.
Tu me livres tes courbes généreuses et secrètes,
De ce paysage au lever du jour, je m'émerveille.
Photo Serge Daniel |
Je contemple ce chef-d'œuvre de dame nature,
Qui réveille les convoitises de ma chair insatiable.
Le désir s'invite furtivement à ma contemplation,
Pour me détourner de mes rêveries pastorales.
Les vapeurs matinales de ta chair m'étourdissent,
Autant que celles d'un rayon de soleil sur l'humus,
Lourds de promesses voluptueuses et fertiles.
Dans mon corps, grouillent, déjà, d'indicibles envies
Mes pensées s'envolent pour des cieux audacieux,
D'où surgissent des démons aux appétits indécents.
Sous mes caresses, ta terre se fait plus malléable,
Ton sillon s'entrouvre sous mes impudiques baisers.
Dés lors, je rêve de labourer la glaise de ton corps,
Pour y semer mon amour sublimé par notre plaisir.
L'aurore rubescente enflamme le champ de nos hyménées,
Et je contemple la terre de ton jardin qui s'éveille.
Christian Bailly
Tous droits réservés
10/03/2023