Musée Rodin - Paris |
Sans cesse, je cherche la tranquillité,
Sans jamais pourtant y accéder,
Sans jamais trouver la sérénité.
J'imagine le jour où j'abandonnerai.
Quand plus en rien, je ne croirai.
Quand de la vie plus rien, je n'attendrai.
Quand trop serein et vieux, je serai.
Mon corps, enfin sage, sera en paix.
Alors mon cœur éteint, je le tairai.
Dans mes images du passé, je m'enfermerai
De ma destinée, plus rien ne réaliserai.
Je ne serai plus moi,
Ni celui qui se meurt de trop aimer,
Ni celui qui souffre d'exister,
Ni celui qui endure d'être ce qu'il est.
Je serai libre de ne plus être.
Je regarderai ma vie passée par la fenêtre,
Impatient de retrouver mes ancêtres,
D'errer dans des paysages champêtres.
Enfin apaisée, sans regret, mon âme volage
Sera prête pour le grand voyage,
Pour d'autres lointains rivages,
Où, de l'existence, on oublie l'esclavage.
Ephémère, je serai passé
Dans le ciel étoilé de ce monde de damnés,
Où à peine né, on doit déjà accepter
De la mort, la finalité.
Christian Bailly
Tous droits réservés
04/03/2010
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