lundi 21 août 2023

Confiture




Sentez-vous le parfum du soleil du sud,

Entrer subrepticement dans votre maison ?

Et l'odeur caramélisée de vos souvenirs d'enfance

Chez votre grand-mère, au cœur bienveillant ?

Vous souvenez-vous de vos yeux gourmands

Devant le frémissement de la confiture en train de mijoter ?

Tout un poème…

Ses senteurs d'été chez nos aïeux,

Quand ils prenaient le temps

De nous concocter tous ces petits pots

Qui nous aideraient à passer l'hiver, en pensant à eux...

Ils contenaient, en plus, de la saveur du fruit,

Tout le sucre de leur amour, sous le couvercle.

Il s'en échappait, alors, le matin, au petit-déjeuner,

Avant de se voir tartiné copieusement sur une tranche de pain…

Imaginez ! Imaginez !

Fermez les yeux !

Imaginez, tout cet amour en train de mijoter,

Sous leur regard tendre et affectueux,

Et les souvenirs qui vous en restent…


Version audio


Chritian Bailly
Tous droits réservés
17/08/2023

Un été à Sète


 Ce poème est extrait de notre recueil de photos et de poésies, "Escale poétique à Sète". Photos : Michel Dumergue   Textes : Christian Bailly. En vente dans les librairies et chez les marchands de journaux du centre-ville de Sète



En été, la cité singulière est en effervescence.

Elle vibre, rayonne de toutes ses fibres occitanes,

Envahie par des touristes dissipés et curieux

De découvrir son essence méditerranéenne.



Pour eux, elle fait son ciel encore plus bleu,

Ses couleurs plus lumineuses et contrastées.

Une légère tramontane brise les miroirs d'eau,

Où se reflètent les murs colorés de la vielle ville.



Les exhalaisons de sa cuisine typique et savoureuse

Se dispersent dans les rues animées du vieux quartier.

Elles attisent nos papilles de gourmands notoires.




Dans la halle, les étals regorgent de victuailles,

Qui s'évaporent peu à peu au fil de la matinée.

Fruits, légumes de saison, poissons, fruits de mer

Et sa savoureuse tielle, colorent les rayons.




Plus loin, dans les rues commerçantes de la cité,

Les glaces fondent sur les bouches friandes,

Des enfants souriants, ravis d'être du voyage.

Dans leurs yeux, tout l'éclat de leur contentement

Et de ce bonheur simple de la gourmandise.



Aux terrasses des cafés, les clients farnientent.

Ils apprécient cette oisiveté attendue et méritée,

Après ces longs mois de labeur et d'épreuves.

Dans leurs regards l'impatience de revivre

Tous ces petits bonheurs dont ils ont été sevrés.




À l'ombre des platanes, le Pouffre trône,

Et prend la pose, pour le plaisir des tout-petits.

Au pont de la savonnerie, à chacun son selfie.

Ils vont courir sur la grande toile du monde.



Les thoniers ventrus, mais l'estomac vide

De leurs pêches renommées et exquises

Campent le long des quais du grand canal.

Devant ces visiteurs, les quais du cadre royal s'agitent*

Préparent les joutes renommées de la Saint-Louis.





Mais d'où vient donc cette foule qui m'emporte...

Me transporte…

Elle est venue glaner un peu les bienfaits du soleil,

Mettre un peu de sel à sa vie fastidieuse de citadine ,

Remplir ses tiroirs de souvenirs mémorables,

Remplacer ses préoccupations par des rêves occitans.



Ces rêves, moi aussi, je suis venu les chercher, ici,

Pour en faire une réalité et ne plus jamais repartir.

J'ai fait de Sète mon dernier port, ma terre promise.

Bientôt, cette troupe turbulente de joyeux drilles,

Reprendra, consciencieusement, la route du retour

Et notre cité singulière attendra patiemment son retour,

Dans sa douceur de vivre qui lui sied si bien.



Christian Bailly
Tous droits réservés 
08/12/2021
* (Modifié le 27/06/2025
Malgré ces visiteurs, les quais du cadre royal s'ennuient
Privés des joutes renommées, la faute à l'épidémie." (Covid)
remplacé par
"Devant ces visiteurs, les quais du cadre royal s'agitent
Préparent les joutes renommées de la Saint-Louis.")

mardi 1 août 2023

Ma petite perle d'Asie




Ô. Ma petite perle d'Asie,

Dans la profondeur de tes yeux noirs,

Je vois mes rêves de voyages lointains.

Ils ont le reflet lumineux de ces terres,

Qui ont vu naître et grandir tes aïeux,

Qu'ils ont dû quitter dans la précipitation.

Ici, ils ont trouvé le refuge qu'ils cherchaient,

Le jardin dans lequel tu as pu éclore en paix.

À toi seule, Eline, tu illustres l'amour universel,

L'amour sans frontière, celui qui nous rassure,

Dans ce monde en sempiternelles convulsions.


Ô. Ma petite perle d'Asie,

Dans la profondeur de tes yeux pétulants,

Je lis tous mes espoirs de te voir grandir

Dans un univers de paix, empreint de sagesse,

De respect mutuel, où le vivant sera sacré,

Et la nature vénérée pour ce qu'on lui doit.

Un monde où je rêve de te voir t'épanouir

Comme une fleur Romduol, emblème végétal

Du pays de tes ancêtres, où dorment encore

Des temples dans la cité oubliée d'Angkor.

 


Ô. Ma petite perle d'Asie

Dans la profondeur de tes yeux noirs

Je lis mes rêves de vieux poète,

Et de papy aimant…



Joyeux Premier Anniversaire Eline !



 Christian Bailly

Tous droits réservés

26/07/2023

vendredi 21 juillet 2023

Mourir d'aimer

  

Tu ne sauras jamais ce que je ressens.

Ces vers ne sont que les humbles témoins,

De cet amour démesuré que je te consens,

De tout cet amour de toi, dont j'ai besoin.

François Boucher -
La Nymphe Callisto séduite par Jupiter sous les traits de Diane

 

Tu ne sauras jamais combien je t'aime.

De voir mon cœur à ta cause aussi dévoué,

Je ne peux contre lui, prononcer d'anathème.

Mon cœur se brise, d'éperdument t'aimer.

Écho et Narcisse par Nicolas Poussin

 

Tu ne sauras jamais ce que j'éprouve.

Mon corps, en morceaux, tombe à tes pieds,

Ma chair, plus ardente que celle d'une louve,

Attend sur l'autel d'être enfin sacrifiée.

Tristan and Isolde - Rogelio D'Egusquiza

 

Tu ne sauras jamais ce que je ressens.

Je ne vis que de l'air du temps, suspendu

À tes lèvres, où je lis les mots que j'attends,

Tes intimes aspirations, tes désirs défendus.

 

La mort de Sémélé par Rubens

Tu ne sauras pas l'objet de ma déraison.

Pour toi seul, je me meurs pour les autres.

De mon âme, j'entends la funèbre oraison.

Oui, dans ce délectable enfer, je me vautre.

Orphée devant la mort d'Eurydice - Ary Scheffer

 

Tu ne sauras jamais combien je t'aime.

Je n'ai plus d'autre raison de vivre que toi.

Par toi, je vis de la passion l'instant suprême,

Où mourir d'amour, n'est pas une fin en soi.


Christian Bailly

Tous droits réservés 

15/09/2011

mercredi 12 juillet 2023

Escale poétique à Sète

Poésie réalisée à partir des titres du recueil de poèmes et de photos "Escale poétique à Sète"


 



Ô "Sète, ma Belle !"

"Sète, ma terre promise !"

Tu es devenue ma "Réalité"…


Pour toi, Mon ami,

C'étaient des "Retrouvailles",

Tu avais le "Vagues... À l'âme",

"De ton île singulière … Sète".

 


"Dans ton cœur",

Tu avais gardé des "Rivages sétois",

Les souvenirs de ton enfance.

Tu étais venu plus d'"Un été à Sète",

Y revenir n'était pas un "Naufrage",

Tel était ton "Devenir", et le mien aussi.

 


"La Venise occitane" n'avait pas de secret pour toi,

Du "Môle Saint-Louis" au "Cimetière marin",

Du Quartier Haut à la "Pointe Courte",

En passant aux pieds de "La Mamma Di Rosa",



Et devant "Regina Maris",

Pour finir…

Au "Clair de lune sur le Mont Saint-Clair".

 









Moi, ici, je rêve de "Trois mats",


Ou plus simplement de "Voiles latines"…

En regardant un "Gabian",

J'attends "La Saint-Louis, au Cadre Royal".

Je rame sur "Les trois Grâces",

Avec une préférence pour "La Marinette".



Je fais un "Pas de deux" entre art et cuisine.

Je me laisse bercer par les "Voix Vives"

De la poésie méditerranéenne.

 

Sur le "Ruban de sable"…

Mon "Échappée vagabonde"…

Avec "Nonchalance",



Je goûte l'"Instant présent",

J'écoute "Le chant du monde"….

Là, j'ai retrouvé ma "Plume trempée dans le sable",

En pleine "Méditation".

D'un "Couchant hivernal",

J'entrais alors en "Contemplation"…

 


Texte Christian Bailly

Photos Michel Dumergue

05/07/2023





lundi 3 juillet 2023

Fête de la musique à Sète

 


 

Alors que le jour le plus long s'éternise,

Le chant lancinant des vagues furieuses

Répond aux mélodies dissonantes des hommes.

En fait, ils ne pensent qu'à repousser la nuit,

Pour oublier le spectre du monde en devenir

Tapis dans l'ombre d'un avenir incertain.




Dans le ciel voilé, point d'étoile du berger,

Seule Venus se frotte à la lune timide.

Le ciel semble porter le deuil malgré la fête.



Au pied du phare Saint-Louis, la jeunesse

S'enivre de musique tonitruante et obsédante.

Sur les canaux, un violon électrise la foule

Restée sur les quais encombrés du cadre royal.

Les terrasses débordent de convives exaltées,

Excités par des animateurs en effervescence.






Partout, la ville bouillonne de sa jeunesse,

Heureuse de vivre ce rendez-vous musical.

Plus sages, sur la Placette et son Pouffre figé,

Les aînés, eux, se délectent des airs enjoués,

Entonnés par l'orchestre symphonique de Sète.




Dans les rues de la cité languedociennes,

La fête bat son plein pour fêter en musique,

L'avènement de l'été.


Alors que le jour le plus long s'éternise,

Le chant lancinant des vagues furieuses

Répond aux mélodies dissonantes des vivants.

En fait, ils ne pensent qu'à repousser la nuit,

Pour oublier le spectre du monde en devenir...

Là-bas, tout là-bas des espoirs d'hommes

Sombrent corps et âme dans les flots cruels...

 


Christian Bailly

Tous droits réservés

03/07/2023