dimanche 12 février 2017

La vague




 Chargée de souvenirs d'horizons lointains
De rencontres fortuites d'âmes perdues
Dans l'immensité de sa mère nourricière,
La voilà, gorgée de vent et de soleil.


Elle éclipse ses sœurs, solennelle et fière.
L'astre lumineux réchauffe sa peau.
Sur sa crête scintillent mille gouttes d'eau
Fécondée par le vent qui la pénètre
Elle se grise du bonheur d'être,
De voir venir les rivages attendus
Après un voyage d'au moins mille lunes.
Vêtue de sa robe de diamants,
Elle danse, s'enfle, se cambre,
Pour mieux s'y reprendre.



Elle s'élance dans le turquoise,
S'accouple avec le firmament.
Grisée par tant de volupté, exaltée,
Elle ignore son trépas annoncé
Au sommet de sa gloire.
Soudain voilà qu'elle plie l'échine,
Se love, enfin se fracasse et s'incline,
Dans un feu d'artifice de lumière
Et un vacarme assourdissant.


La voici, domptée.
Avec une douceur infinie
Sur le rivage, elle vient s'échouer.
Sereine, dans un dernier soupir,
Elle caresse alors, mon corps abandonné
Et me fait sursauter.


C. BAILLY
Tous droits réservés
Photos Christian BAILLY 

4 commentaires:

  1. De toute sa splendeur à son dernier soupir.....elle vit dans tes mots comme un magnifique film qu'elle t'inspire !! Bravo Christian c'est superbe !!!

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    1. Merci Morgane.... Oui la mer me fascine depuis toujours , pourtant j’ai eu peur de l’eau jusqu’à 10 ans... Aujourd’hui j’ai besoin de la sentir pas loin de moi, heureusement, j’ai cette chance là... Elle m’invite à la méditation et elle m’inspire,,,,Elle m’apaise, même en furie...
      Bisous et bon week-end

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  2. Réponses
    1. Merci Vivianne pour tes mots réconfortants et encourageants ! Deux mots qui me donnent la pêche et l'envie de continuer... Belle soirée et à très bientôt.
      Amicalement

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