La Grande rue |
Qu'il était sage mon
village
Accroché à son coteau,
À regarder paisiblement le sillage
Boisé de son cours d'eau.
La Grande rue |
Tout au plus, deux cents âme
Le peuplaient dans la rudesse
Du travail de la terre, sésame
D'un bonheur sans largesse.
La Grande rue |
Le calme des rues crottées
N'était bouleversé
Que par la sortie des
écoliers
Et des troupeaux, la rentrée.
Vieux puits |
L'eau coulait aux fontaines
Étanchait nos soifs d'enfants
Elle coûtait le prix de la peine
D'aller à ses pieds, en se penchant.
Sur la colline, coucou et violettes
Cerises et pêches, grappes de raisin
Pommes, poires et noisettes
Rythmaient la rapine des gamins.
Thèmes vu de la route de Saint-Julien- du-Sault |
Carrefour route de Joigny - route de Précy |
C'est là, dans ce village bien sage,
Que je suis arrivé
encore nouveau-né,
Dans les bras d'une femme en âge,
Éclairée par sa magnanimité.
La maison |
De son rang de grand-mère amour,
De ma couche de déshonneur,
Elle se fit un manteau de bravoure,
Et m'inonda de son
bonheur.
Ma Grand-mère et moi |
Le village, en entier, curieux,
Défila pour voir de l'épicière
Le petit-fils, le fruit du contentieux
Dont elle n'était pourtant pas peu fière.
Le grand-père, imperturbable, s'attendrit,
Oublia sur-le-champ ses ressentiments,
Adopta mes sourires épanouis,
Comme autant de remerciements.
Mes grands-parents et moi |
Qu'il était sage alors, mon village
Accroché à son coteau,
Prêt à bercer toute mon enfance
Et à me voir grandir dans ses ruisseaux.
La Grande rue |
L'école primaire |
La cour de récréation |
La Grande rue |
Rue du Pressoir ou route du bas |
Entrée du village par la Route de Joigny |
Christian Bailly
Tous droits réservés
18/04/2010
Photos du village : Christian Bailly
Photos du village : Christian Bailly
Quel beau Thèmes ton village !!! il ressemble au mien à présent, mais moi je n'y suis pas nais !!
RépondreSupprimerTes mots nous disent tout l'amour qui t'a été donné, c'est ça qui le rend beau !!!
Merci de ce bel inventaire !!!!
Bisous
Merci beaucoup Morgane pour ce beau commentaire... Toute une époque bien loin maintenant... Ce village a bercé mes vertes années... Je l'ai quitté dans la peine pour faire mon chemin ailleurs. Quand j'y retourne, toutes les âmes de cette époque ont disparu ou se sont exilées comme moi... Remplacées par des inconnues...
SupprimerMaintenant je suis l'étranger dans mon pays mais lui n'est pas étranger à mon cœur...
Une page est tournée, le dernier des miens qui y vivaient, a disparu dessus cette terre que j'ai foulée avec mes galoches...
J'y reviens tous les ans pour y fleurir une tombe où ils m'attendent... Mais je ne suis pas pressé...
Bisous chère amie et merci encore.