Par les voix, transporté, me voici dans un autre monde,
Où les sentiments et les colères des hommes grondent,
À se disputer le pouvoir, à vouloir posséder le monde,
À se faire la guerre, pour l'amour d'une belle blonde.
Jacques-Louis David |
Pour l'amour, ils étripent leurs âmes et leurs cœurs,
Chantent tour à tour, bonheur et malheur en chœur,
À la gloire de l'un, à sa vaillance, à sa noble valeur,
À la perfidie de l'autre, au fardeau du déshonneur.
Jacques-Louis David |
Entre tous ces hommes, jalousie, disgrâce et mépris.
Le sublime amour sanctifié, à n'importe quel prix.
Une coupe pleine d'un élixir, en voici un assujetti,
À son orgueil, à son auguste fierté, à sa douce folie.
Nicolas Poussin |
À trop de noblesse, notre héros oublie sa vraie nature,
À trop courtiser la gloire, bien trop loin, il s'aventure,
Sans voir de funestes et irrémédiables conjonctures.
Pour avoir trahi son amour, le voilà mis en pâture.
Jacques-Louis David |
Entre amour et amitié vraie, c'est à perdre toute raison,
À chacun son code, ses lois et ses loyales obligations.
Face au mensonge, la vérité a de laborieuses occupations.
À la trahison fallait-il répondre en retour par trahison ?
Jacques-Louis David |
L'amour désespéré, forge ses propres armes au combat.
Quant à perdre l'aimé, autant hâter, sur l'autel, son
trépas.
La haine sournoise, sur le désamour, sait prendre le pas.
Elle exige le prix fort. De l'ultime de sa vie, il payera.
Jacques-Louis David |
Traître en amour, le voici aux yeux de sa belle, en
disgrâce.
Il résiste aux tentations, mais ne cède point aux menaces.
Par son talon d'Achille dévoilé, sous la lance, il trépasse.
Au tableau de chasse des scélérats, bientôt, il trouve sa
place.
Nicolas Poussin |
Son unique faiblesse révélée emporte sa vie et son honneur.
Dans un dernier souffle, il dévoile la fidélité de son cœur,
D'aimer au-delà des espérances, de la mort, dans la douleur.
Pour tant de déloyautés, l'amour, en victime, connaît son
heure.
Jacques-Louis David |
La belle, inconsolable, découvre trop tard la mystification.
À son ami, son amant, elle revendique, post mortem, l'union.
Fait dresser un bûcher et se jette dans le feu de sa
passion.
Le monde embrasé, emporte traîtres et dieux dans sa
destruction.
Nicolas Poussin |
Depuis…
De nobles voix nous font la narration
De cette éternelle et funeste passion,
Remplissent nos cœurs de grandes émotions…
À eux, la gloire et nos acclamations !
Christian Bailly
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08/06/2011
Tes mots décrivent un monde bien noir mais très réaliste !!!
RépondreSupprimerEspérons que ce crépuscule sera suivi d'une aube d'amour !!!
Merci l'Ami tes poèmes sont magnifiques !!!
J'ai écrit ces mots après être allé voir à l'opéra Bastille le Crépuscule des Dieux de Wagner... Un opéra effectivement "crépusculaire" mais grandiose...
Supprimer"Avec « Le Crépuscule des Dieux », Wagner clôt l’Anneau du Nibelung, cette longue histoire d’apocalypse, racontée tout au long des seize heures d’un grandiose « festival scénique ».
Prisonniers de leur destin, les héros de cette troisième journée, s’enfoncent vers la mort dans une sorte de chevauchée fantastique, où s’enchaînent, événements tragiques et machinations diaboliques, vers l’implacable fin d’un monde, annoncée dès le début de la Tétralogie.
Ceci explique donc cela ! Ce spectacle m'avait dons inspiré ce poème...
Je te suis dans ta réflexion, espérons pour notre monde à l'avènement de l'amour
Merci pour ton commentaire. Bisous
Belle journée à toi
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RépondreSupprimerNablous
J'ai beaucoup Aimé, l'amour, la passion et la gloire, des années environ de 1800. c'est beau. 👍
Christian Bailly
SupprimerNablous El-aker Merci beaucoup Nablous. Suis très touché par ton commentaire. Bonne journée et à très bientôt. Amicalement
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RépondreSupprimerDidier
Christian Bailly
L’opéra de Wagner est grandiose dans lequel se mêlent tous les sentiments des actrices et des acteurs.
Souhaitons que nous ne confondions pas amour et amitié
Souhaitons qu’il ne reste qu’une vertu
« l’amour »
Que toutes ces jalousies, ces perfidies, cet orgueil n’aient plus la place dans notre monde.
Petit clin d’œil
J’ai lu le titre
« le crépuscule. d’ Hedieu »
Bonne nuit Christian et merci pour ce beau poème d’une dureté.
Incommensurable.
Christian Bailly
SupprimerDidier André Hedieu Ce poème ne doit sa dureté qu'à la cruauté de cet opéra, à sa tragédie... Un opéra bouleversant qui m'a retourné et inspiré ces mots. Merci de les avoir appréciés et de prendre le temps de me le dire. Belle journée à toi et à très bientôt. Amicalement
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RépondreSupprimerLiliane
quel talent! j admire! je suis incapable d'écrire d après un opéra un tableau etc...
Liliane Affre Merci Liliane pour tes mots encourageants. Tu sais, je ne m'explique pas moi-même le phénomène... 😉 Il me suffit d'un grand moment d'émotion pour que les mots me viennent inspirés certainement aussi par mon hypersensibilité...
SupprimerVoilà je crois que ce couple est mon moteur pour écrire... J'ai pour habitude de dire que j'écris avec mon cœur, mon âme et mes entrailles... Je pense que c'est vrai. Merci pour ton passage sur ma page. Bises et bonne journée Liliane
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RépondreSupprimerRachida Ben
Sublime !
Le mot juste transporte l'imagination quand de plus on lui ajoute l'image. ..on arrive aisément au monde imaginaire du poète.
Athmane Dilmi
Un beau décor issu d'un autre monde
J'ai relu....et ...le monde ne change pas...Wagner était un prophète !!!! et ton poème est toujours magnifique !!!
RépondreSupprimerMerci Morgane ! Un défi que je m'était fait tout seul après-avoir eu la chance de voir cet opéra... À le relire, c'est vrai que j'en suis assez fier, ce n'était pas gagné... Pour ce qui est de Wagner et ce que tu en dis, je te donne raison. Le monde est bien aussi perfide et cruel et je ne crois pas qu'il soit prêt de changer... Le nouveau monde dont on nous ressasse tous les jours, sera en fait une copie de celui d'aujourd'hui en pire... Si je regrettais le poids des années, il en est autrement quand je vois tout ce qui se mijote... Il me semble que j'en ai assez vu... En attendant que le "vent mauvais" m'emporte, je me réfugie auprès des miens et amis, de la poésie et de la nature qui me parle avec sagesse, elle ! Bisous ma chère Morgane.
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