Au-delà
des cités,
Au-delà des fumées,
Qui cachent notre crasse,
Notre monde dans l’impasse.
Que le monde est beau !
Au-delà des fumées,
Qui cachent notre crasse,
Notre monde dans l’impasse.
Que le monde est beau !
Bibliothèque François-Mitterrand |
Au-delà de la frénésie,
Sources de nos gâchis,
Au-delà de toutes nos folies,
Malgré de certains les homélies,
Que le monde est beau !
Sources de nos gâchis,
Au-delà de toutes nos folies,
Malgré de certains les homélies,
Que le monde est beau !
Station Bibliothèque François-Mitterrand |
Au-delà
des guerres,
Des
haines qui se libèrent,
Des
insultes faites à la terre,
Et
de ses coups de tonnerre,
Que
le monde est beau !
Au-delà
des pollutions,
Des
menaces d’extinctions,
L’homme
avec ses ambitions
Reste
sourd à ses injonctions,
Mais
le monde est beau !
Au printemps,
Dans son manteau d'émeraude,
Parsemé
de fleurs de lys, de roses, de violettes,
C’est un feu d'artifice de couleurs,
Qui salue une renaissance tant attendue.
La nature accouche en beauté.
Chaque
fois, elle nous émerveille.
Le jour gagne de précieuses minutes,
Sur
la nuit, réchauffe sa vielle carcasse,
Où
elle puise sa force de renaître,
Pour vivre une orgie magnifique.
Le
monde vivant tombe amoureux.
Que
le monde est beau !
Forêt domaniale de La Grange - Yerres - Jacinthe des bois en fleurs |
L'été,
Dans
son manteau d’or et de lumière,
Champs
de blé semés de coquelicots, de bleuets,
Les corps s’endimanchent de soleil,
La mer et l'azur s'ébattent pour ne faire qu'un.
Mère nature récolte ce qu'elle a semé,
Sur
son giron prospère et généreux.
La
terre abonde de grains d'or
Qu'elle
déverse à grande brassée,
Sur
les peuples affamés de ces bontés.
Le monde s’ébat dans le bonheur,
Oublieux
de ses fourvoiements.
Que
le monde est beau !
Champ de Soleil devant Cordes sur Ciel |
L'automne,
Dans
son manteau de pourpre et mordoré,
Enflamme
nos campagnes et nos bois.
Il
réchauffe nos corps de son vin nouveau,
Nos forêts deviennent des palettes d'ocre et d'or,
Sous
le pinceau des jours qui fléchissent.
Les vapeurs des champs labourés
Ensorcellent
la campagne qui s’endort.
Les
prés, abandonnés par les troupeaux,
Retrouvent
leur quiétude oubliée.
Le monde, doucement, s'apaise,
Se
prépare aux bienfaits du sommeil.
Que le monde est beau !
Automne en forêt de Fontainebleau |
L'hiver,
Dans
son frileux manteau d'hermine,
Scintille aux
pâles rayons du soleil.
Les brumes hivernales enveloppent de coton
La
campagne dépouillée, en léthargie.
Des guirlandes de glaçons miroitent,
Accrochées
aux arbres dénudés par la bise.
Sur
le miroir glacé, figé par la froideur,
Canards
sauvages et cygnes inquiets patinent
Sans
comprendre cette facétie de la nature.
Dans la neige, le poète laisse sa trace éphémère,
La nature s'endort, pour oublier le temps
Qui
s'arrête, et faire des rêves de printemps.
Que le monde est beau !
Reflets en Forêt de Fontainebleau |
Au-delà
du temps qui passe,
Les
hommes laissent leurs empreintes
Outrageantes
et funestes,
Mais…
Tourne,
tourne la grande horloge
De
l’univers…
Que
le monde est beau !
Prunus en fleurs |
Cosmos |
Perles de pluie |
Automne en forêt de Fontainebleau |
Texte et photos :Christian Bailly
Tous droits réservés
26/04/2020