samedi 1 novembre 2025

Et après….


L'Age mûr - Camille Claudel
Musée d'Orsay - Photo Christian Bailly 

Ils sont sortis de ma vie.

Le froid les a envahis,

Sans leur laisser de sursis.

Ils ont rejoint les esprits

 

Ils hantent mon cœur déshérité

Leur Amour, avec eux envolé !

Par leur absence ainsi châtié,

De ne pas les avoir assez aimés,

 

Je survis  avec le regret

De ne point pouvoir aller

Les retrouver,

Là où ils se sont cachés.

 

Pour mon plus grand malheur,

Je n'ai pas le bonheur

De croire au créateur

Et d'en être l'admirateur.

 

La chair a une fin,

De notre esprit, elle est l'écrin,

Et sans elle, le divin

Ne peut combler notre faim.

 

La nature est ainsi faite,

Qu'elle défait d'une traite,

Ce qu'elle fait et maltraite,

Avec une indifférence parfaite,

 

De tout ce dont elle est la créatrice.

Des hommes, elle est spéculatrice,

Elle se montre autant protectrice,

Qu'une monstrueuse dévastatrice.

 

Aussi, elle établit ses lois,

Sur tous les êtres, sans émoi.

Alors, pour l'homme, pourquoi

Y aurait-il une autre voie ?

 

Ainsi donc pour moi,

Je te le dis, je prévois

De la nature être courtois,

Et d'accepter sans désarroi,

 

La seule pérennité que je conçois…

Rejoindre les Autres sans effroi,

Me métamorphoser pour l'éternité en non-moi,

Et subsister dans ton cœur comme chez moi.


Musée d'Orsay - Photo Christian Bailly 


Christian Bailly

22/02/2002

Tous droits réservés


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire