jeudi 28 septembre 2017

Adieu posthume




Femme qui pleure - Picasso










Ne venez pas pleurer
Sur ma pierre gravée
Séchez toutes ces larmes
Qui me désarment













Pablo Picasso








Là dans vos cœurs
Oubliez vos rancœurs
Assurez-moi l'éternité
À mon âme la postérité















Matthias Stom
Jeune homme lisant à la lumière d’une chandelle







Continuez à vivre
Ne refermez pas le livre
Souvenez-vous d'un sourire
Souriez d'un souvenir














William Turner






Regardez toutes nos images
La vie n'est pas un mirage
En gage, vous avez mon amour
Je vous attendrais nuit et jour









du net











Je suis dans l'air du temps
De votre mémoire, je dépends
Seul l'oubli serait ma mort
En vous, je veux vivre encore











Richard Taddei







Je suis tout près de vous
Je me suis glissé en vous
Ma vie est la vôtre
Au-delà de la mienne...

















Christian Bailly
Tous droits réservés
10/12/2012

mardi 26 septembre 2017

Bienvenue à Marceljean

Bienvenue à toi à Marceljean !


Heureux de te voir sur ma page comme membre de mon blog.
Tu es ici chez toi !
Au gré des vents et marées de ma plume...


Les Orgues d'Ille sur Tet - Photo Christian Bailly

Au plaisir de te lire... Et de nos futurs échanges...

Amicalement

Les quatre saisons




Forêt de Louveciennes l'hiver - Vincent FRANCHON

Quand vient l'hiver, mon cœur est chagrin,
De voir mon jardin défleuri porter le deuil
De mon amie la rose ; c'est par un beau matin,
Qu'elle rendit l'âme, sur un tapis de feuilles.


Le Printemps de Botticelli


Quand s'invite le Printemps, j'imagine
Alors, le retour de mon amie la rose en ce lieu
De mes rêveries, où les couleurs illuminent
Mon âme, mon cœur et les rendent joyeux.



L'été de Keiflin



Quand s'imposent l’Été et tous ses feux radieux,
Alors mon amie le rose dans tous ses éclats,
Se pavane, se pâme tant, qu'elle fait des envieux.
Elle en oublie même la temporalité de son état.

Déjà…


L'Automne… De ses langueurs, nous assomme
De promesses brumeuses et mélancoliques,
Malgré ses efforts pour réchauffer les hommes,
Avec son faste coutumier de couleurs féeriques.


Paysage d'automne - Léonid Afremov


Ainsi, va le temps…

Qu'après l'Hiver funeste, nous espérons du Printemps,
La renaissance ; dès lors, nous aspirons aux chaleurs de l’Été,
Mais à son ardeur, succèdent déjà les douceurs de l'Automne,
Elles nous annoncent sans plus tarder les froideurs de l'Hiver.

Nature 4 saisons - Thierry Mordant

Ainsi va la symphonie des quatre saisons,


Labour avant l'orage - MALVESTIO


















De labours… 
              En semences…


Vincent Van Gogh


De semences… 
          En mûrissement…


Champ de blé avec corbeaux -Vincent Van Gogh




De mûrissement… 
              En moissons...







Vincent Van Gogh - Récolte de blé en Provence 








De moissons… 
             En labours…













Ainsi, va le temps… 
Le temps qui s'en va…
À grands pas…



Les quatre saisons - Caroline DEGROISELLE


Christian Bailly
Tous droits réservés
15/10/2012


vendredi 22 septembre 2017

Confidente

Illustrations : Photos Christian Bailly - Forêt de Fontainebleau





La nature, apprêtée dans sa robe de mariée,
Retrouve pour mon plaisir toute sa virginité.
De mon pas décidé, je viole son innocence,
J'entends son crissement rompre le silence.














Entre les branches, un rayon de soleil se glisse,
Pose une rivière de diamants sur sa pelisse.
Les arbres en habit, et de gants blancs parés,
S'invitent au bal masqué des géants décharnés.














Dans un taillis d'aubépine, tout cotonneux, 
Se pelotonne un rouge-gorge malheureux.
À voir tant de pureté, je retrouve la candeur
De mon enfance, mais aussi ses frayeurs.







Dans ce duvet hivernal, l'envie de m'y réfugier
Me prend, avec l'espoir puéril de tout oublier.
Je m'allonge sur ce linceul glacé comme la mort
Qui pénètre bientôt mon corps qui s'endort.












J'attends… Peu à peu, la froideur m'anesthésie,
J'essaie d'oublier qui je suis, d'oublier où je suis.
La neige me recouvre de sa pureté angélique,
Je me laisse mourir loin de ce monde despotique.
  









Sur ma joue, un chêne séculaire verse une larme,
Et me dit : "D'être ce que tu es n'est pas un drame,
Aux hommes, le sort réserve bien pire infortune,
Vis enfin ton destin, oublie toutes tes rancunes"














Je sors de ma torpeur, je ne vois plus de barrières.
Un rayon de soleil et d'espoir baigne la clairière.
Au beau milieu de cette nature indulgente, 
Il me semble renaître avec une âme innocente.















Sa virginale beauté, sa candeur me font oublier
L'inimitié des hommes pour ce qui est singulier.
Ma destinée, d'un coup me semble transparente,
Je me réconcilie avec ma personnalité évidente.














Depuis ce jour, je regarde la nature d'un autre œil.
Elle m'a ouvert sa porte alors que j'étais en deuil
D'une destinée qui m'avait assurément échappé.
Grâce elle, je renouais l'espoir d'enfin me réaliser. 












La nature est bonne conseillère, de la contempler,
Il suffit, pour face à soi-même, se retrouver.
Longtemps, pendant mes promenades solitaires,
Je lui confiais ce qu'aux hommes je devais taire.








La nature est mon amie, je lui dois de survivre
À ce destin tourmenté où comme un bateau ivre,
Je me laissais ainsi ballotter sans rien maîtriser.
Mais aujourd'hui, à mon bord, je suis le timonier.




Christian Bailly
Tous droits réservés
21/01/2013


mardi 19 septembre 2017

Que serions-nous…




Que serions-nous, nous les poètes, sans l'amour ?
Des misérables hères, de pauvres troubadours !
L'amour, c'est une rose précieuse dans notre jardin,
Que jalousement nous cultivons dans un recoin.


Roseraie - la femme du peintre dans son jardin de Skagen-
Peter Severin Kroyer



Chacun, à notre façon, nous vantons sa beauté,
Pour faire d'elle, la substance de notre fierté !
Si elle vient à nous blesser, alors c'est l'apogée !
Nos peines nous inspirent, pour écrire des succès.


Femme à l'éventail -  Gustav Klimt


Qu'elle vienne à mourir, et le poète, alors, se meurt,
Laissant derrière lui sur le parchemin, ses pleurs.
L'amour, notre muse, est à vrai dire cruelle fiancée,
Il nous faut, autant qu'épouse, savamment la choyer.


Le Jardin d'Amour - Pierre Paul Rubens


Si elle vient à nous quitter, notre chagrin est tel,
Que notre inspiration peut s'envoler à tire d'aile…
Alors il nous faut partir, en quête d'un nouvel amour,
Pour retrouver nos ivresses éternelles de troubadour.


Eugene Manet 


Christian Bailly
Tous droits réservés
19/09/2012