mardi 8 octobre 2019

Chagrin de rose



Cette poésie à été écrite ou choisie pour illustrée ce tableau de Arièle Louise-Alexandrine, lors de notre exposition  "Plume et Pinceaux" à Yerres du 4 au 12 juin 2016 

"Effluves" - Arièle Louis-Alexandrine


Caressée par un doux rayon de soleil,
Resplendissante, elle sort du sommeil,
Heureuse de se voir si resplendissante,
En dépit de sa longue nuit palpitante.

Dans sa robe délicate, à peine froissée,
Avec toute sa majestueuse maturité,
Et de son rang, l'éternelle noblesse,
Magnifique et fière d'elle, elle se dresse.

Couronnée d'une auréole de lumière,
Elle me toise avec humeur altière,
Elle se sait, de mon jardin, la plus belle,
La plus enviée, elle se sent des ailes.

À ses audacieuses exhalaisons capiteuses,
À sa transcendante beauté lumineuse,
Je me dois de faire tous les honneurs.
Elle attend de moi d'être son protecteur.

Au temps qui passe, mon impuissance.
Les journées passent dans l'indolence,
Cruellement, altèrent sa beauté fugace.
Elle sent venir son inévitable disgrâce.

Caressée par un doux rayon de soleil,
Vieillissante, elle sort de son sommeil,
Malheureuse de sa décadence fatale.
Trop de larmes de rosée sur ses pétales.

À tant peser sur sa beauté, ses pleurs
La précipitent vers son funeste malheur.
Pour sa douleur, point de bons mots,
Vieillesse, mort, sont  inéluctables maux.

Ainsi va la vie, que plus elle nous a gâtés,
Plus nous en avons chagrin de la quitter
Dans les effluves de la mort.

Christian Bailly
Tous droits réservés

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