"Effluves" - Arièle Louis-Alexandrine |
Caressée par un doux
rayon de soleil,
Resplendissante, elle
sort du sommeil,
Heureuse de se voir
si resplendissante,
En dépit de sa longue
nuit palpitante.
Dans sa robe
délicate, à peine froissée,
Avec toute sa
majestueuse maturité,
Et de son rang,
l'éternelle noblesse,
Magnifique et fière
d'elle, elle se dresse.
Couronnée d'une
auréole de lumière,
Elle me toise avec
humeur altière,
Elle se sait, de mon
jardin, la plus belle,
La plus enviée, elle
se sent des ailes.
À ses audacieuses exhalaisons
capiteuses,
À sa transcendante
beauté lumineuse,
Je me dois de faire
tous les honneurs.
Elle attend de moi
d'être son protecteur.
Au temps qui passe,
mon impuissance.
Les journées passent
dans l'indolence,
Cruellement, altèrent
sa beauté fugace.
Elle sent venir son
inévitable disgrâce.
Caressée par un doux
rayon de soleil,
Vieillissante, elle
sort de son sommeil,
Malheureuse de sa
décadence fatale.
Trop de larmes de
rosée sur ses pétales.
À tant peser sur sa
beauté, ses pleurs
La précipitent vers
son funeste malheur.
Pour sa douleur,
point de bons mots,
Vieillesse, mort,
sont inéluctables maux.
Ainsi va la vie, que
plus elle nous a gâtés,
Plus nous en avons
chagrin de la quitter
Dans les effluves de
la mort.
Christian Bailly
Tous droits réservés
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