Cette poésie à été écrite ou choisie pour illustrée ce tableau de Arièle Louise-Alexandrine, lors de notre exposition "Plume et Pinceaux" à Yerres du 4 au 12 juin 2016
Ils ont traversé nos vies,
Dans l'élan de leur jeunesse,
Ou à l'automne de leur vieillesse,
Dans la dignité, avec sagesse,
Ils tombent sans combattre,
Et meurent sans se débattre,
En silence, sans nous rebattre,
De la grandeur de leurs existences,
De la richesse de leurs expériences,
Ni de leurs morts, l'indécence.
Les années ont fait d'eux,
Des dieux voués au feu,
Ou à l'ingéniosité, au mieux.
Ils ont grandi au sein d'un monde primitif,
Dans leur existentialisme méditatif,
Pour être, par un primate vindicatif,
Sans respect, lacérés, amputés.
Dans l'indifférence, ils vont agoniser,
À même l'humus qui les a engendrés.
Détrônés en toute impunité,
Décapités de la tête au pied,
Proies abandonnées à la cupidité,
Persécutés au-delà des frontières,
Sur l'autel pécuniaire,
Ils sont sacrifiés sans oraison ni prière.
Au crépuscule de l'humanité, il me reste à espérer,
Avant d'entendre le glas du jugement dernier,
De voir l'épilogue de cet holocauste démesuré.
Compagnons de mes longues flâneries,
Je rends les honneurs à votre fratrie,
Je vous demande grâce pour notre félonie.
Christian Bailly
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