Constellation

Cette poésie à été écrite ou choisie pour illustrée ce tableau de Arièle Louise-Alexandrine, lors de notre exposition  "Plume et Pinceaux" à Yerres du 4 au 12 juin 2016

"Constellation"
Arièle Louise-Alexandrine

Sur la plage, lentement, la nuit tombe sans bruit,

Laissant la voix aux vagues lourdes qui s'échoient.

Le sable tiède, propose aux jeunes amants son lit

Se fait, rien que pour eux, aussi doux que la soie.

Le ciel coud, sur sa toile obscure, un million d'étoiles.

Un rayon de lune, discret, tamise leur chambrée.

À tant de volupté ambiante, leurs sens se dévoilent,

Pour laisser s'exprimer, leurs corps déjà émoustillés.

Bientôt, leurs oripeaux désordonnés, jonchent le sol,

Divulguent, de leurs envies latentes, l'état irréfutable.

Un long baiser scelle leurs chairs qui s'affolent,

N'y tenant plus, leurs corps s'allongent et s'attablent.

L'un à l'autre, l'un pour l'autre, ils se contentent,

Ils se bichonnent, se redécouvrent sous d'autres cieux,

Ils frissonnent aux nouvelles caresses qu'ils inventent

De l'éternité, ils attendent, pour leur union, son aveu.

Bercer par le flux régulier des vagues qui meurent,

Leurs chairs enhardies se laissent emporter en cadence,

Impatientes, elles espèrent que la petite mort les effleure,

Les libère de leurs pesants désirs, dans la jouissance.

Pour eux, le temps suspend son souffle un instant,

Il attend de voir de leur contentement, la confirmation,

Une voie lactée, sur leurs corps encore haletants,

Sous la voûte étoilée, leur plaisir en constellation.

Christian Bailly
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