samedi 28 septembre 2019

Quête


 Cette poésie à été écrite ou choisie pour illustrée ce tableau de Arièle Louise-Alexandrine, lors de notre exposition  "Plume et Pinceaux" à Yerres du 4 au 12 juin 2016

"Point" - Arièle Louise-Alexandrine
  


J'ai connu des instants aussi noirs
Que la plus noire des nuits noires.
J'ai connu le martyre du désespoir,
Mon âme errante sur les trottoirs,


À rechercher un corps à prendre,
Faute de trouver un cœur tendre
Prêt à m'écouter, prêt à entendre
De mon âme en peine, les méandres. 


Ainsi j'ai erré de longues années
Pour me trouver une âme bien née,
Avec un beau sourire de nouveau-né
Un coeur pareil au mien à partager..

Au dond d'un bois ou d'une impasse, 
D'un jardin, aux abords d'une tasse,
Là, dans le noir où se cache la crasse
Et les cœurs perdus de guerre lasse.


J'y ai rencontré quelques apollons,
Beaux comme des dieux en caleçon,
Le cœur et l'âme comme des glaçons,
Mais prêts à recevoir des  leçons.


J'ai partagé des corps en perdition,
J'ai écouté des âmes en dépression,
Jusqu'à y perdre ma détermination
À trouver l'objet de mon imagination.


Là, je cherchais l'amour ou la mort,
Une issue fatale à ce mauvais sort
Qui me torturait l'âme et le corps,
Comment oublier leur désaccord.


Jusqu'au soir d'une belle nuit de juin,
Où j'ai suivi mon nouveau destin,
Pour oublier de la vie, mes chagrins,
Avec quelques baisers, un gros câlin.


Nous laissâmes à nos corps furieux,
La primeur de se faire les aveux
De leur contentement, sous les cieux
Propices à nos épanchements fiévreux.


À nos corps, bien avant nos cœurs,
Le privilège de découvrir le bonheur.
Et pourtant, une insidieuse ferveur
Comblait déjà notre quête d'ardeur.


Une étoile apparaissait dans mon ciel,
Mon existence prenait le goût du miel,
Cet amour prit une part démentielle,
Je lui offris de ma vie le cours officiel.


Dès lors…

Mes nuits ne furent  plus jamais noires,
J'oubliais enfin le martyre du désespoir,
Enfin, ma vie n'était plus un purgatoire
Sous l'arc-en-ciel, je chantais ma victoire.


Aujourd'hui…

J'oublie la honte d'être ce que je suis,
J'oublie de ma jeunesse les ignominies,
Je pardonne mon lourd passé à la vie,
Je prépare mon nouveau destin avec lui.

Christian Bailly 
Tous droits réservés


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