mercredi 4 septembre 2019

Vieillesse



Cette poésie à été écrite pour illustrée ce tableau de Arièle Louise-Alexandrine, lors de notre exposition  "Plume et Pinceaux" à Yerres du 4 au 12 juin 2016

"Ma vieille" - Arièle Louise-Alexandrine

Ô Vieillesse !
Chaque jour, je lis dans mes yeux,
Ton sourire malicieux…
Tu laboures mon front
De sillons toujours plus profonds…
Tu neiges sur mes tempes…
Et couvres mon corps de ta gelée blanche.
L’automne de ma vie fripe ma peau,
Certes, cela pourrait être moindres maux,
Mais mon sang, aussi, n’est plus aussi agile
Il s’écoule maintenant comme un fleuve tranquille.
Tu souffles le vent du temps passé,
Tu emportes la toison de mes tendres années !
Ma voix ne chante plus tel un rossignol,
Mes illusions s’envolent.
Mes perles blanches n’ont plus d’éclat,
Mon ardeur fait des faux pas.
Chaque jour, je te combats
À coup de, "tu ne m’auras pas !"
Mais tu m’emmènes, têtue,
Sur ton chemin dont je connais l’issue.
Si en échange de ce que j’ai perdu
De ma jeunesse,
Tu m’offres la sagesse,
Tu n’en es pas moins là, traîtresse,
À l’affût de mes faiblesses.
Je résisterai certes à tes assauts
Mais je sais…
Je sais que tu auras le dernier mot.

Christian BAILLY
Tous droits réservés

2 commentaires:

  1. Qu'en tendres mots cela est dit.....la vieillesse cette traitresse nous oblige à regarder cette vérité....la fin arrive à grands pas....alors pourquoi tous ces tracas ?? pourquoi ne pas rester jeune jusque là ????

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    1. Comme tu as raison Morgane ! Mourons jeunes et en bonne santé ! ;-)
      Plutot que de sentir les griffes de la déchéance...
      Bisous ma Belle...et n'oublie pas de rester jeune !

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