lundi 16 septembre 2019

La cascade de Chambeuil

 Cette poésie à été écrite ou choisie pour illustrée ce tableau de Arièle Louise-Alexandrine, lors de notre exposition  "Plume et Pinceaux" à Yerres du 4 au 12 juin 2016




"Ô"  - Arièle Louise-Alexandrine







Nichée tout au fond de la vallée,
Par de sombres taillis, cachée,
La cascade attendait leur venue
Et s'impatientait de les voir, nus.




À son sommet, se réchauffant
Sous le soleil encore hésitant,
Elle se préparait à les recevoir,
Et débordait de secrets espoirs.




Généreuse, en gouttes d'argent,
Elle s'élançait dans un saut de géant,
Pour venir livrer à leurs pieds,
Tous les bienfaits de sa virginité.




Comment résister à tant d'élans,
Être sourd à son chant captivant,
Ignorer sa beauté intemporelle,
Sans céder à ce désir irrationnel.




Tous deux se sont élancés nus,
Pour s'offrir à ses caresses ingénues.
Qu'ils étaient beaux ainsi, confiants,
Dans ses flots furieux et rugissants.




Sur leurs corps cuivrés et luisants
Elle abandonna tous ses diamants.
Le soleil, alors, s'empressa de capter
Leurs éclats, avant de s'éclipser.




Car c'est ainsi, depuis toujours,
Qu'elle attire les amants d'un jour,
Se donne et les couvre de richesses
L'espace d'un instant d'ivresse.




Le soleil généreux
La dévoile à nos yeux,
Avant de la dissimuler
À l'ombre de la vallée.



Christin Bailly
Tous droits réservés

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